Grigny : Quand le graffiti s’empare du centre culturel

Grigny : Quand le graffiti s’empare du centre culturel

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Le centre culturel Sidney-Bechet accueille depuis le 6 février une exposition sur le Graffiti, réalisée par le collectif CDB et l’association Art11. Elle prendra fin le vendredi 12 février.

« C’est un peu une fierté de revenir à Grigny. » Ces mots prononcés par l’un des artistes sonnent comme un retour aux sources. Ancien habitant de la commune, Jérôme Duhoux, graffeur depuis 1996, a roulé sa bosse depuis qu’il a quitté Grigny.

Membre de l’association Art11, il dédie sa vie à sa passion : le graff. Et pas seulement. Curieux et subjugué par l’art, Jérôme s’est baladé d’exposition en exposition. C’est de cette riche culture en art contemporain que l’artiste a trouvé son inspiration. « Moi je suis plus dans le writing », confie Jérôme. Comprenez “le travail autour de l’écriture”.

Pour cette exposition accueillie au centre culturel de Grigny, l’artiste a exposé une dizaine de toiles. Environ quatre styles différents mais surtout des inspirations bien distinctes. Sur trois de ses toiles, Jérôme a composé avec des objets qu’il a collés pour donner du relief à la toile. On retrouve alors un rouleau de peinture, une bombe, un stylo posca ou encore des bouchons de bombes de peinture, assemblés sous plusieurs couches et tâches de peintures. « Cette toile elle symbolise un peu le graffiti », précise Jérôme. Une technique inspirée d’un artiste contemporain dont il n’a pas cité le nom.

graff3Une des toile de Jérôme Duhoux.

Lorsque Jérôme ne peint pas ou n’expose pas, il accorde son temps aux jeunes, auxquels il fait découvrir l’art du graff. Rien que sur cette exposition, il a approché près d’une vingtaine de classes, de la primaire au collège. Après, il proposera un petit atelier d’initiation à cet art qui occupe une place très importante dans sa vie. Une manière pour lui de transmettre son héritage.

Pour autant, Jérôme ne demande pas d’argent. Son travail est bénévole car il ne conçoit pas qu’on puisse faire payer de l’art de rue : « Quand un artiste fait un graff dans la rue, il va pas te demander de payer pour que tu le vois, déclare-t-il. Même si c’est dans une salle, le graffiti ça reste un art de rue, ça doit garder le même esprit. » Alors si vous n’avez pas encore vu l’exposition, vous avez jusqu’à demain, vendredi 12 février, 17h, pour vous y rendre.

 

Enzo Conticello

Graff1D'autres œuvres de l'artiste de Grigny.