Le showdown, un handisport pour les mordus de la balle

[Vidéo] Le showdown, un handisport pour les mordus de la balle

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Le showdown requiert un équipement particulier

Le centre éducatif et culturel de Yerres a accueilli, du 23 au 25 février, la 5ème édition du championnat national de showdown. Un sport à destination des personnes déficientes visuelles encore peu connu en France.

Ils sont venus de Nice, Clermont-Ferrand, Paris, Rouen, Tours ou encore Nancy. Plus de cinquante joueurs et joueuses se sont réunis à Yerres pour la 5ème édition du tournoi national de Showdown, organisé par le club de la commune. Ce sport, qui mêle jeu de palet, tennis de table et billard, est avant-tout destiné aux personnes souffrant de déficience visuelle. L’origine de la discipline remonte à 1960, date à laquelle un pongiste canadien perd la vue, et invente les premières règles de la discipline. Des règles qui ont été affinées au cours des années, et sont désormais bien établies.

Des billes en acier permettent de suivre les mouvements de la balle.

Pour commencer, place au matériel. Les joueurs disposent de raquettes en bois en forme de spatules, et d’une balle remplie de petites billes d’acier. La partie se déroule sur une grande table en bois, aux bords surélevés et ornée de deux zones de but à ses extrémités. Une vitre sépare les deux camps, laissant un passage en dessous pour faire passer la balle.
Le principe est simple : guidés par le son des billes d’acier, les joueurs doivent envoyer la balle à l’aide de leur raquette dans le but adverse, ou pousser son adversaire à la faute. Deux points pour un but, un point par pénalité (une sortie de balle ou le fait de toucher une partie du corps de l’adversaire par exemple). Les matchs se jouent en deux sets gagnants de 11 points.
Mais la panoplie n’est pas complète. En effet, des gants de protection sont obligatoires, sous peine de mauvaise surprise en recevant la balle sur la main. Et pour cause : à haut-niveau, ces dernières peuvent atteindre la vitesse de 160 km/h !
Enfin, les participants portent des lunettes opaques, destinées à occulter la vue, pour que tout le monde parte sur un pied d’égalité.

« A haut-niveau, c’est un sport vraiment physique, explique Jean Wagner, président du club de Yerres et créateur de la fédération française de showdown (voir édition du 1er mars du Républicain de l’Essonne). Ce qui est prépondérant, c’est la concentration et la réactivité. Comme j’aime à le dire, c’est un peu l’activité de la force tranquille : il faut être zen, mais avoir la capacité de s’y mettre à fond quand cela est nécessaire« .

Concentration, réactivité et calcul d’angles, le trio gagnant pour commencer à maîtriser le showdown. Une discipline que vous pouvez venir essayer, valides comme non-voyants, au club de Yerres, plus grande structure de France avec ses 24 adhérents.

Pour plus d’informations sur ce sport, contactez l’association showdown club de Yerres au 06.08.11.40.24