20 mineurs avaient été placés en Essonne par une société illégale

20 mineurs avaient été placés en Essonne par une société illégale

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En fin de semaine dernière, début décembre, les forces de l’ordre sont allées récupérer en urgence des enfants confiés par une entreprise illégale d’Eure-et-Loir à des familles non-agréées résidant en Essonne. Ces enfants étaient suivis par l’Aide sociale à l’enfance d’autres départements que l’Essonne.

Tout a commencé le mercredi 30 novembre dernier en Eure-et-Loir. Conjointement, les services de la préfecture et du Conseil départemental d’Eure-et-Loir inspectent l’établissement IASS – Dispositif Motema, créée le 24 mai 2021. Cette visite a révélé « de graves carences éducatives et des conditions d’hébergement mettant en danger les mineurs », indique le Conseil départemental d’Eure-et-Loir dans un arrêté pris le jeudi 1er décembre. Il s’avère que la société, dont le siège social est à Réclainville (28) exerçait son activité sans l’autorisation, obligatoire dans le domaine de la protection de l’enfance, du président du Département.

Des enfants délaissés et déscolarisés

Cette décision prise, il fallait rapidement trouver et mettre en sécurité les enfants placés par cette société. Il s’avère, au fil des investigations réalisées, qu’une vingtaine d’enfants avaient été placés dans des familles vivant en Essonne. Ce samedi 3 décembre, le préfet de l’Essonne Bertrand Gaume prend donc un arrêté pour mettre à l’abri et protéger les mineurs relevant de la protection de l’enfance. Les forces de l’ordre, Gendarmerie et Police ont donc dû aller récupérer ces enfants placés illégalement.

L’arrêté pris souligne le danger encouru par les enfants, « du fait de leur délaissement, de leur déscolarisation et à l’accès non sécurisé à leur traitement, notamment psychiatrique », écrit le préfet de l’Essonne.

Des enfants de la Nièvre, de la Gironde, de Loire-Atlantique et des Deux-Sèvres

« Une vingtaine de mineurs placés par les ASE 58, 33, 44 et 79 auprès d’IASS MOTEMA se trouvaient dans le département de l’Essonne », précisait la préfecture de l’Essonne ce lundi 5 décembre. Ils ont été pris en charge par les services de l’État et du Conseil Départemental « pour s’assurer qu’ils n’étaient pas en danger, puis pour s’assurer qu’ils soient repris en charge par leurs départements d’origine », ajoute la préfecture.

Le Département de l’Essonne s’est mobilisé, via l’Institut départemental enfance et famille notamment, « d’une part pour regrouper les 20 enfants qui ont été retirés à ces familles non agréées résidant en Essonne et d’autre part pour mettre à l’abri 5 de ces enfants dans un lieu d’accueil, pour la nuit de vendredi à samedi, le temps que les Départements qui en avaient la charge, leur trouvent un lieu d’accueil », précise le Conseil départemental de l’Essonne. Les 15 autres enfants avaient été récupérés par les Départements qui en avaient la responsabilité.

Le Département de l’Essonne tient à souligner qu’il n’avait confié aucun enfant à cette structure qui exerçait dans l’illégalité.