A Yerres, une boulangerie garde le rideau baissé pour protester contre la...

A Yerres, une boulangerie garde le rideau baissé pour protester contre la hausse des prix

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Damien Cerf est "pris à la gorge" par les augmentations, malgré une activité en hausse.

Le 25 octobre, des artisans boulangers de toute la France ont fait le choix de ne pas travailler. La faute, entre autres, à l’augmentation du coût des matières premières, de l’énergie et des charges. C’était le cas de Damien Cerf, à Yerres.

En l’espace de quatre mois, il a été obligé d’augmenter ses tarifs deux fois. « Cinq à quinze centimes en moyenne, sauf sur la baguette. » Damien Cerf, artisan boulanger, gère l’établissement qui porte son nom dans le centre-ville de Yerres, depuis quatre ans. Il se retrouve aujourd’hui « pris à la gorge« , à cause de l’augmentation du coût des matières premières, des énergies et des charges. Raisons pour lesquelles il a décidé de participer au mouvement contestataire de la « Journée de deuil national des artisans boulangers », qui s’est déroulée le mardi 25 octobre. Plutôt que de descendre dans la rue, les artisans boulangers ont gardé le rideau baissé, afin de « perturber les habitudes d’un centre-ville et montrer ce que serait une ville morte« , explique Damien.

« Les gilets jaunes des artisans »

Car, pour le père de famille, une fermeture serait la suite logique des événements, malgré une activité en hausse. « On passe 80 heures par semaine au fournil et il ne nous reste rien derrière. On vit dans le rouge. » Sur l’avis de décès affiché sur la devanture de la boulangerie, on peut lire « Les artisans boulangers-pâtissiers français ont la douleur de vous faire part du décès imminent de leur profession suite à une longue agonie« .

Affiché sur la devanture de la boulangerie de Damien Cerf, l’avis de décès pouvait aussi être retrouvé dans d’autres commerces du centre-ville, en guise de soutien.

La « cause du décès » est précisée avec des chiffres significatifs : 84 % d’augmentation moyenne pour l’électricité, 86 % pour le gaz, 52,5 % sur le beurre, sans compter la « montée en puissance des chaînes de boulangeries, des charges de plus en plus étouffantes, ainsi que, la difficulté de recruter de nouveaux collaborateurs« .
Après une régularisation de 7 000 € réclamée par son fournisseur d’électricité, Damien et sa petite équipe de moins de dix personnes, font encore plus attention. « On évite les cuissons l’après-midi, on ne fait pas tourner les machines en même temps, tout ce qu’on peut éteindre, on le fait. » Pour remonter la pente, le mouvement présenté comme « les gilets jaunes des artisans », demande plus d’aides à l’Etat.

Pour en savoir plus sur le mouvement, rendez-vous sur leur page Facebook.

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