Créer sa maison d’édition pour rester fidèle à son œuvre, le choix...

Créer sa maison d’édition pour rester fidèle à son œuvre, le choix d’Estelle Lequette

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En sept mois, Estelle a déjà vendu plus de 1 000 exemplaires.

En juin dernier, Estelle Lequette sortait son premier livre « L’éxilir du bonheur ». Alors qu’elle aurait pu trouver une maison d’édition pour cette publication elle a décidé de créer la sienne, « E.Azannadje ».

Si de l’extérieur, le monde de l’écriture a l’air d’être un environnement où les auteurs évoluent au gré de leurs inspirations, la réalité est bien plus complexe. Et cela, Estelle Lequette l’a bien compris. En juin dernier, cette nouvelle auteure yerroise publiait son premier roman, titré « L’élixir du bonheur ». Travaillant dans le monde de l’édition depuis de nombreuses années, deux à trois coups de téléphone auraient suffi à lui dégoter une maison digne de ce nom. Mais l’auteure a fait le choix de tracer sa propre route.

« L’élixir du bonheur », roman de près de 260 pages, raconte une histoire qui fait écho à beaucoup d’autres. Celle de Stella qui, débordée par sa vie professionnelle, ne prend pas le temps de vivre pleinement sa vie personnelle. Après un évènement tragique, sa grand-mère « tente de trouver les ingrédients qui permettraient à Stella de goûter pleinement au bonheur« , peut-on lire sur la quatrième de couverture. Recette qui passe notamment par un voyage au Bénin, à l’invitation de sa grand-mère. Accompagnée par un coach littéraire pendant deux ans pour la rédaction de son roman, la question de la forme de cette publication s’est ensuite posée à Estelle Lequette. « Est-ce que je le produis moi-même, ou je passe par un éditeur ? »

Maison d’édition = perte de libertés

Deux options sont alors possibles. Soit Estelle passe par une maison d’édition, et laisse donc le pouvoir à cette maison de prendre des décisions pour elle, ou elle choisit l’indépendance totale. Sachant très bien que la seconde option présente bon nombre d’inconvénients, notamment l’absence d’une place dans les librairies ou encore la reconnaissance des lecteurs. « Le prestige« , résume Estelle.

Celle qui est aussi auteure sur Internet, créatrice du blog Journal d’une maman bosseuse, a donc choisi d’avancer seule. « C’était un défi, je savais que ça allait être dur […] Sur mon blog j’écris des articles sur comment concilier la vie professionnelle et la vie privée« , note l’amoureuse de littérature. « Qu’est-ce qu’on attend pour prendre sa vie en main ? Il faut au moins tester ! » Un état d’esprit qu’elle conseille et qu’elle applique donc aussi à elle-même. Quant au nom choisi pour sa maison d’édition, Estelle confie avoir chercher longtemps. « Je voulais quelque chose qui me représente. Donc le « E » c’est pour mon prénom, et « Azannadje » est mon nom de jeune fille, ce qui permet de faire le lien avec mon identité« , explique la romancière d’origine béninoise. Multiculturelle, sa maison d’édition s’adresse à tous les auteurs qui souhaitent faire passer « un message positif et réaliste » et « laisser quelque chose au lecteur« .

Une promotion dans les libraires locales

Certes Estelle Lequette a fait le choix de « voler de ses propres ailes » pour l’édition, mais la promotion de son livre ne pouvait se faire sans le soutien des librairies locales, comme Au pain de 4 livres à Yerres, ou encore Clément – au petit poucet à Montgeron. Des partenaires qui seront prochainement de nouveau sollicités, puisqu’Estelle Lequette est actuellement en train de rédiger son second livre.

Si vous souhaitez rencontrer Estelle Lequette, la romancière sera présente au salon des auteurs de Montgeron. Celui-ci est organisé le samedi 12 février, de 10h à 18h, à la médiathèque du Carré d’art.