En Essonne, le gouvernement s’avance prudemment sur le programme estival

En Essonne, le gouvernement s’avance prudemment sur le programme estival

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Le maire de la commune, Stéphane Raffalli, ainsi que le secrétaire d'Etat Gabriel Attal ont pu échangé avec quelques familles.

Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education et de la Jeunesse, était à Ris-Orangis le 14 mai afin de visiter les structures d’accueil périscolaires. Stéphane Raffalli, à la tête de la commune, en a profité pour l’interroger sur les vacances d’été. 

Acteurs sociaux locaux, édile et gouvernement étaient tous présents, attentifs, à l’écoute, autour de la table. Jeudi 14 mai à Ris-Orangis, au Fablab puis au gymnase du Moulin à vent, était organisée une visite. Celle de Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education et de la Jeunesse, à Stéphane Raffalli, maire de la commune. Initialement prévue pour donner au gouvernement un aperçu de la réalité dans les accueils périscolaires, celle-ci a surtout été l’occasion d’aborder la question épineuse des vacances d’été. 

Une fusée à trois étages. C’est ainsi que le gouvernement surnomme son plan d’action estival. Le premier levier consiste en des classes ouvertes, soit des journées qui s’organisent avec des classes le matin et des activités l’après-midi. Un dispositif déjà existant : « Certaines écoles sont ouvertes la moitié de l’été, sur base du volontariat des professeurs et des élèves », fait savoir le secrétaire d’Etat. Des vacances studieuses qui permettraient aux enfants de rattraper le retard accumulé ces deux derniers mois. Une mesure pertinente quand on sait qu’ « un quart des familles a eu des difficultés pour faire l’école à la maison faute d’accès à un ordinateur », précisait Aurélie Monfils, élue en charge de la jeunesse et de la réussite scolaire. 

Gabriel Attal s’est vu offrir un masque de protection en tissus par la Ville.
La limite des 100 km comme épée de Damoclès  

Le second volet concerne le côté évasion des vacances. « La crise actuelle nous impose d’être au rendez-vous cet été pour proposer aux jeunes de s’aérer, de découvrir, parce que sinon, c’est un véritable chaudron auquel nous allons assister« , se montre compréhensif Gabriel Attal, qui était aussi membre du cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine. « L’été à Ris ne sera pas comme les autres, d’habitude entre le 15 juillet le 15 août la ville se vide. On va devoir gérer des groupes d’enfants beaucoup plus nombreux« , a complété Stéphane Raffalli qui promet un cahier de vacances à chaque jeune de sa commune. Ainsi, le gouvernement permettrait l’organisation « de mini-séjours pas très loin du domicile ». Une solution où les acteurs locaux seront les principaux acteurs de l’organisation.  « Les associations et centres de loisirs qui s’impliqueront auront des financements afin de tout mettre en place », a promis le secrétaire d’Etat. 

Le dernier étage de la fusée, lui, est le plus incertain dans la mesure où il concerne les colonies de vacances. « Rien n’est sûr, tout dépendra des annonces du gouvernement en lien avec la mobilité des Français », a indiqué le secrétaire d’Etat. Il est sûr qu’avec la contrainte des 100 km, les jeunes Essonniens ne pourront voir la mer. « Nous avons la chance d’avoir une base nautique », notait Nicolas Féné, président de l’Union sportive de Ris-Orangis. Il n’y a plus qu’à attendre le 2 juin, deuxième phase du déconfinement, pour avoir plus d’informations de la part du gouvernement.