Essonne : à Etampes, Hervé Traclet a le chocolat dans le sang

Essonne : à Etampes, Hervé Traclet a le chocolat dans le sang

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Hervé Traclet dans son atelier d'Etampes.

Agé de 50 ans, l’Etampois Hervé Traclet a un nom qui rencontre de plus en plus d’écho dans le monde du chocolat.

Au mois d’octobre 2022, pour la première fois, Hervé Traclet participait au Salon du Chocolat à Paris. Cet événement international, dont la renommée n’est plus à faire, voyait l’Etampois présenter deux robes en chocolat. Deux créations faites avec son complice chocolatier de Limours Jean-Luc Decluzeau. La première robe avait été créée avec la créatrice Angel Sewing et la seconde avec la costumière Cassandra Allaire pour Mad Harker.

Pour Hervé, ce moment fort dans sa carrière était une étape supplémentaire dans une vie où le chocolat est une passion incontournable. «C’est ma grand-mère qui m’a donné le goût de la pâtisserie. Elle faisait beaucoup de gâteaux et elle me faisait mettre la main à la pâte », confie-t-il. Des souvenirs d’enfance à Roanne dans la Loire qui ne l’ont jamais quitté, et des moments de partage qui ont guidé naturellement Hervé Traclet dans sa vie professionnelle.

1 tonne de chocolat pour Pâques

QUelques-unes des créations d’Hervé Traclet.

A 14 ans, il débute son apprentissage en boulangerie-pâtisserie. Il rencontre à l’époque l’homme qui va devenir son mentor. «J’ai eu la chance d’avoir comme professeur au CFA d’Evry Jean-Luc Decluzeau. J’ai été son élève, son ouvrier et aujourd’hui, je travaille en partenariat avec lui. Cela fait 36  ans qu’on se suit et qu’on partage la passion du chocolat», confie-t-il. Aujourd’hui, c’est tout simplement un ami.

De la sortie de son apprentissage jusqu’à aujourd’hui, il évolue professionnellement au fil des ans avec toujours un penchant prononcé pour la pâtisserie. Mais s’il aimait, évidemment, déjà le chocolat, Hervé Traclet n’était pas encore chocolatier. «Au début, c’est le chocolat qui me maîtrisait. C’est important de bien maîtriser le chocolat, c’est quelque chose qui demande de la précision et de la rigueur. Chaque chocolat ne se travaille pas de la même façon. Il faut maîtriser les épaisseurs, la fruidité, la brillance », confie-t-il.

S’il est toujours chef-pâtissier, aujourd’hui au Fournil d’Autrefois à Etampes, il passe également beaucoup de temps dans son atelier à créer. Et après avoir été récompensé du prix de meilleur espoir chocolatier de France, la participation au Salon du Chocolat l’année dernière a marqué un autre tournant dans sa carrière professionnelle.

«C’était un défi de taille. Pour un chocolatier, créer une robe en chocolat pour le Salon qui est mondialement reconnu, c’est le Graal. J’ai pu créer avec les créateurs de choses très belles, de la pure fantaisie. C’était un moment exceptionnel de voir les modèles défiler avec ces créations», confie-t-il.

Aujourd’hui, Hervé Traclet a d’autres projets en vue, mais avant cela, il faut s’attaquer à une période de l’année phare : Pâques! «Je vais préparer 1 tonne de chocolat», annonce-t-il. Mais que ce soit pour un salon ou pour les clients de la boulangerie où il travaille, c’est la même passion et le même amour de son métier qu’Hervé Traclet fait ses créations. « La vraie récompense, c’est le sourire des clients qui se sont régalés», conclut-il.

• Les créations d’Hervé Traclet pour Pâques seront à découvrir au Fournil d’Autrefois, 85 rue de la République, à Etampes. Rens. Facebook.com/meilleurespoirchocolatierdefrance

Des chocolats réussis reposent sur la technique du professionnel.