Essonne : à Méréville, le Pont aux Boules d’Or a été dégradé

Essonne : à Méréville, le Pont aux Boules d’Or a été dégradé

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Une des boules d'Or qui a été dégradée (Photo DR).

Inauguré le samedi 3 juin dernier, le Pont aux Boules d’Or a déjà subi des dégradations.

Pour les amoureux du Domaine départemental de Méréville, c’est une bien triste image. Plusieurs boules du pont, fabriqué par le sculpteur Jean-Michel Othoniel, ont été endommagées à grands coups de rayures.

Si la dégradation de tout bien public est, en soi, scandaleuse, celle d’une œuvre d’art comme le Pont aux Boules d’Or l’est encore plus. Il faut d’ailleurs noter, qu’en France, pour les dommages aux œuvres d’art, les peines encourues sont au maximum de sept ans de prison et 100000 € d’amende.

Des photos de ces dégradations, publiées sur les réseaux sociaux par une Mérévilloise dimanche ont vite fait le tour de la ville. «Scandaleux », «manque de respect», « cela me met en colère », étaient quelques-unes des remarques qui revenaient le plus régulièrement. «Dès la première semaine de l’installation du Pont, il y avait déjà eu des dégradations», confie Guy Crosnier, conseiller départemental du canton.  Si celles-ci étaient d’abord limitées, ce sont désormais plusieurs boules d’Or qui affichent les stigmates de la bêtise humaine.

La bêtise humaine avec un b minuscule

Ces dégradations d’une œuvre d’art ne sont pas liées ici à un quelconque agenda environnementaliste comme c’était le cas lors des dégradations, ou tentatives de dégradations, faites par des militants écologistes, la Joconde, la Liberté guidant le peuple, ou la Pieta de Michel-Ange ont ainsi subi les affres d’expression politique qualifiées d’éco-terroristes.

Ce n’est pas le cas ici. A Méréville, ces dégradations ne peuvent se résumer qu’à un ou des individus qui prennent plaisir à dégrader ce qui les entoure. Prennent-ils un plaisir particulier à s’attaquer à ce qui est beau, c’est la question qui se pose. Estce pour eux une manière de laisser leur « marque » dans l’espace public, l’insignifiance de leur vie leur pesant trop, allez savoir. Ou peut-être s’agit-il simplement de la bêtise humaine, avec un b minuscule.

C’est l’avis de Guy Desmurs, maire du Mérévillois et l’un des particuliers qui avait fait un don pour la reconstruction du Pont aux Boules d’Or. «Je suis très remonté. Encore une fois, nous avons un ou deux abrutis qui dégradent en toute impunité. Hélas, il suffit d’un excité qui comprend pas l’œuvre qu’il a devant lui pour la dégrader», s’agace-t-il.

«Je ne crois pas que la station du métro et les sculptures du jardin du petit palais à Paris aient été autant dégradées», se désole Marie-Louise Binvel, une amoureuse du patrimoine de Méréville.

La première des solutions serait que le civisme, le respect du travail des autres, entre dans la tête de tous. Il n’est hélas pas possible de sécuriser tous les biens publics, et Guy Desmurs confie être désabusé face à ces actes qui «sont hélas le reflet de la société dans laquelle nous vivons».

La construction de ce nouveau Pont aux Boules d’Or a coûté la somme de 689537  € pour laquelle des particuliers ont donné 29968 € et des entreprises et grands donateurs 103400 €.