Essonne : Lardy ne veut pas de déchets dans l’ancienne carrière

Essonne : Lardy ne veut pas de déchets dans l’ancienne carrière

0
PARTAGER
Dominique Bougraud affirme son opposition au projet d'Eiffage.

La ville de Lardy et sa maire Dominique Bougraud en tête, se mobilisent contre un projet de création d’une installation de stockage de déchets inertes dans une ancienne carrière situé sur le territoire communal au lieu-dit Champtier de Brisset.

« Nous avons pris récemment connaissance du dossier d’Eiffage qui souhaite déverser un total de 765 000 tonnes de terres contenant des déchets inertes dans une ancienne carrière », confirme, inquiète, Dominique Bougraud.

Si ce projet d’Eiffage est envisagé sur un terrain privé, la municipalité de Lardy entend bien faire entendre sa voix sur ce projet. Et le message est clair, pour la ville, c’est un non franc et massif !

« Nous nous opposons à ce projet d’ISDI. Il n’y a aucune certitude sur ce qui sera déversé sur le site et les risques de pollution du sol, du sous-sol, et même de l’air pendant les 6 années que doit durer ce projet », argumente l’édile.

La petite route entre Lardy et Cheptainville, peu praticable et clairement inadaptée au passage des poids lourds, déjà le théâtre de nombreux accidents notamment en période hivernale, verrait 5 poids lourds passer chaque heure pendant 6 ans.

« Cela engendrerait également de nombreuses nuisances pour les habitants de Cheptainville, ville par laquelle les camions arriveraient sur site », ajoute Dominique Bougraud.

Dans ces bois, situés en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et également dans le périmètre régional d’intervention foncière, les familles Larziacoises ont l’habitude de respirer le week-end ou durant les vacances.

« Pour nous, c’est un non ferme et définitif à ce projet. Il y en a marre que la grande couronne ne bénéficie pas de financements pour les transports, pour l’aménagement de la RN20, mais par contre quand il s’agit de déverser des déchets, on sait trouver nos territoires », s’agace-t-elle.

Eiffage va présenter un dossier de type installations classées protection de l’environnement (ICPE). Il sera soumis à un avis de l’autorité environnementale, une consultation du public, un avis du Conseil municipal et du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques, avant que le préfet ne délivre une autorisation d’exploiter.

La municipalité entend bien utiliser tous les leviers à sa disposition pour empêcher la réalisation de ce projet. Une pétition a par ailleurs été lancée pour faire entendre la voix de la ville et de ses habitants.