Essonne : première vendange cet automne aux Granges-le-Roi

Essonne : première vendange cet automne aux Granges-le-Roi

0
PARTAGER
Pierre et Dominique Vallée devant les grappes de raisin qu'ils récolteront fin septembre.

Près de 15 hectares de vignes vont être vendangés dans le sud du département.

En 2020, 6 agriculteurs de l’Essonne et des Yvelines ont décidé de se lancer dans la viticulture. Une diversification qui pourrait sembler inattendue, mais qui a été longuement mûrie par les exploitants.

A l’époque, Dominique Vallée, exploitant à Les Granges-le-Roi, et ses collègues Edouard et Jean-François Minier de Saint-Escobille, Philippe Morchoisne de Morigny-Champigny, Jean-Marc Morchoisne d’Etampes et deux de leurs collègues des Yvelines avaient suivi une formation dispensée par la Chambre d’agriculture. Ils ont décidé de se lancer ensemble, en plantant chacun environ deux hectares de vignes et en créant une Coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma) afin de maîtriser le coût des investissements.

Des analyses œnologiques ont mis en avant un terroir de qualité, très prometteur avec une acidité rappelant le Bordelais. Sur ses terres, Dominique Vallée a planté des pieds de vigne sur 2 hectares en 2020, puis 3,2 hectares en 2021. C’est sur les deux premiers hectares, constitués de Chardonnay et de Pinot Noir qu’il va faire sa première vendange à l’automne, et récolter les premiers fruits d’un très dur labeur.

«C’est un travail très prenant et nous avons de gros problèmes
de main d’oeuvre », confie-t-il. S’occuper de vignes, cela prend beaucoup de temps, et cela demande aussi des compétences.

On considère que 10 hectares de vignes demandent un tra-
vailleur à temps plein. Avec 5 hectares, on en est donc loin, mais Dominique Vallée continue de faire tourner le reste de son exploitation.

«Au début, on pensait que le travail entre les cultures et la vigne serait décalé, mais les tâches reviennent très vite. Récemment, il a fallu effeuiller les vignes côté Est pour que le raisin prenne soleil
du matin. C’est un travail qui se fait à la main, soit 100 pieds par heure. Il y a 5 500 pieds à l’hectare », précise l’agriculteur.

La tâche est immense donc, mais c’est un pari sur l’avenir que les agriculteurs ont fait, s’engageant sur 40 ans. C’est également dans la continuité de l’histoire familiale des Vallée, « dans notre arbre généalogique, il y a neuf générations, nous n’étions pas agriculteurs, mais vignerons», conclut Dominique Vallée.