Essonne : rouvrir les écoles ? Pas si facile…

Essonne : rouvrir les écoles ? Pas si facile…

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Une salle vide de l'école Maurice-Léauté de Brières-les-Scellés.

Depuis l’annonce le 13 avril dernier par le Président de la République de la réouverture des écoles le 11 mai, les collectivités réfléchissent aux moyens de s’organiser, mais les difficultés sont nombreuses.

Les réunions entre les élus locaux, l’éducation nationale et l’Etat se sont multipliés ces dernières semaines, mais comme le confiait Jean Perthuis, maire de Valpuiseaux ce lundi 27 avril, « nous sommes encore dans le flou et nous n’avons pas de réponses à nos questions », déplore-t-il. A moins de deux semaines du 11 mai, l’appréhension domine donc chez les élus locaux.

Quels élèves vont rentrer ?

Le ministre de l’Education nationale a évoqué la possibilité de faire rentrer dans un premier temps les élèves de grande section de maternelle, de CP et de CM2 sans caractère d’obligation. « Qui va poser la question aux parents s’ils décident de mettre leurs enfants à l’école ou pas », interroge Maryvonne Boquet, maire de Dourdan. L’Education nationale, la ville ? C’est pourtant le préalable essentiel pour organiser l’accueil des enfants.

Une piste entendue serait de rouvrir d’abord les écoles des quartiers prioritaires. Dans la ville d’Etampes, qui compte un peu plus de 3000  élèves, ces quartiers représentent environ 1100 élèves. Même en se limitant aux niveaux évoqués, cela représente donc 600 élèves. Par groupe de 15, cela nécessite donc 40  salles de classe pour lesquelles il faut les moyens humains en face.

Cela dépendra également des parents qui devront impérativement retourner sur leur lieu de travail. Si le télétravail doit toujours être privilégié il n’est pas possible pour tout le monde. Dans les quartiers prioritaires, les professions des parents impliquent dans la grande majorité de se rendre sur son lieu de travail…

Combien d’enseignants et de personnels et quels équipements de protection ?

Que ce soit parmi les enseignants et les personnels des collectivités, il y a évidemment des personnes sensibles pour lesquelles les élus s’accordent à dire qu’il ne faut pas faire prendre le moindre risque. Mais le travail par groupe dans un nombre de salles multiplié et les impératifs sanitaires sur le ménage vont alourdir la charge de travail et les besoins sur un temps réduit. «  Les communes devront-elles fournir les masques et le gel hydro alcoolique », se demande Maryvonne Boquet. « A-t-on seulement la garantie de disposer du matériel nécessaire », renchérit Jean Perthuis. Pour le 11 mai, ils sont nombreux à être sceptiques sur ce point…

Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 30 avril.