Etampes : la gérante raconte le braquage de sa bijouterie

Etampes : la gérante raconte le braquage de sa bijouterie

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Un vol à main armée a été commis à la bijouterie Renard.

Hier, jeudi 23 février, peu avant 11h, trois individus ont pénétré dans la bijouterie Renard à Etampes, rue de la Tannerie, afin de commettre un braquage. Catherine, la gérante de l’établissement depuis maintenant 14 ans, raconte ce qu’elle a vécu. 

Elle confie ne pas s’être laissée faire et s’être débattue. Seule, face aux trois individus gantés et armés qui sont entrés dans sa bijouterie jeudi 23 février avant de s’enfuir vers la Grande Borne à Grigny, Catherine, la gérante de l’établissement Renard, explique ne pas avoir eu peur. Lorsqu’un des hommes a braqué son arme sur elle, elle indique l’avoir repoussé en lui donnant un coup.

« Je les ai vus sur les images de la caméra alors que j’étais dans l’arrière boutique. J’étais avec une amie et ils ont essayé de lui voler son sac mais je les en ai empêchés. Je ne savais pas si c’était une vraie arme. Je les ai repoussés alors que j’étais seule. L’adrénaline sûrement. » Sa fille, la plus jeune confie alors : « Ma maman est quelqu’un de fort. Dans la famille, on est assez impulsifs alors elle a dû agir sur le moment. » « Ils se sont attaqués à la mauvaise personne« , écrira-t-elle sur les réseaux sociaux.

Au moment où Catherine essayait alors de se débattre face aux trois hommes, son amie quant à elle, partait se réfugier dans le couloir. En peu de temps, la gérante réussissait également à appuyer sur le bouton de l’alarme afin de prévenir les forces de police. « Je ne sais pas du tout combien de temps cela a duré. »

« Il ne faut pas se laisser abattre »

Si un des assaillants tentait alors de neutraliser la gérante, pendant ce temps, les deux autres en profitaient pour briser « deux ou trois vitrines tout au plus« , précise Catherine. « Je leur ai crié que ça n’était pas de l’or, que ça ne valait pas grand chose mais ils ont dû voir que ça brillait alors ils sont tout de même repartis avec les marchandises. » Si Catherine n’a pas encore évalué précisément le préjudice financier, elle estime aujourd’hui qu’il ne devrait pas dépasser les quelques centaines d’euros.

De cet affrontement, la cinquantenaire précise qu’elle s’en sort aujourd’hui avec « des agrafes » dans le crâne, dues à des coups de crosse, ainsi qu’un œil au beurre noir. « Je vais bien, affirme Catherine. On m’a conseillée d’aller faire des examens plus poussés mais j’ai rouvert ma boutique dès aujourd’hui (vendredi 24 février). Il ne faut pas se laisser abattre. »

En 14 années, cette maman et grand-mère n’a jamais connu le moindre souci dans sa bijouterie, à laquelle elle est très attachée. Si elle admet du bout des lèvres, « peut-être appréhender les jours à venir« , elle ne veut pas s’apitoyer. « Je ne vais pas m’arrêter de vivre, je vais continuer. »

Les assaillants, quant à eux sont, repartis à bord de leur véhicule. Ils ont ensuite rejoint Etampes avant de dérober la voiture d’un autre automobiliste. Ils ont ensuite pris la direction de la Grande Borne avant d’être poursuivis par la brigade motocycliste départementale. Arrivée à la Grande Borne, à Grigny, les hommes ont eu un accident. L’un d’eux s’est enfui et a tiré sur les agents de police dans la foulée, sans les toucher. Deux individus ont été interpellés et deux autres sont toujours recherchés.