Eunoia, une marque de prêt-à-porter régionale à la confection evry-courcouronnaise

Eunoia, une marque de prêt-à-porter régionale à la confection evry-courcouronnaise

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Claire Cenreaud commercialise des shorts en matière noble, ici le velours, à des prix abordables (à partir de 50 euros).

Claire Cenreaud, créatrice d’Eunoia, travaille avec les couturières de l’atelier Coup de pouce, un chantier de réinsertion hébergé à l’Agora (Evry-Courcouronnes). 25h par semaine, ce travail leur permet de renouer le lien avec le monde professionnel. 

Subventionnée par le Conseil départemental, la Caisse d’allocations familiales et l’Etat, l’association Coup de pouce emploie une vingtaine de femmes dans le cadre de son atelier de couture. Depuis un an, celles-ci confectionnent à l’Agora (Evry-Courcouronnes) les produits destinés à la vente pour Eunoia, une marque de prêt-à-porter et d’accessoires lancée par Claire Cenreaud.

Après une expérience d’un an dans le e-commerce (maroquinerie et chaussures), la parisienne de 25 ans a décidé de sauter le pas pendant le premier confinement, une période qui l’a boostée. « En tant que jeune créatrice, il est n’est pas facile de trouver des couturières qui acceptent de nous faire confiance pour des productions en petite quantité », raconte Claire, qui a trouvé son compromis. Sa rencontre avec l’atelier Coup de pouce s’est amorcée avec Marie-Hélène Cerson, une des trois formatrices de l’atelier en question, qui a pour mission l’insertion sociale et professionnelle des publics éloignés de l’emploi.

Pendant ces ateliers, chacune de ces femmes peut apprendre des compétences de l’autre.
Des produits respectueux de l’environnement et solidaires 

A partir de tissus, plus précisément des chutes de lin et de soie, en provenance de Bobigny (93) et de Montmartre pour le velours – une proximité géographique qui permet à Claire de réduire l’impact du transport – les ouvrières transgénérationnelles en herbe s’occupent de la confection des accessoires pour cheveux (chouchous, bandeaux et foulchies) et des vêtements (chemises, t-shirts, pantalons, shorts et kimonos). Guidées par les formatrices, chacune met la main à la patte. Environ 25 heures par semaine, cet emploi leur permet « d’apprendre la couture et de rompre avec l’isolement », détaille Claire, qui travaille en ce moment sur des prototypes de brassières et de sacoches bananes. Des articles pour rayonner cet été, en alliant respect de l’environnement et économie solidaire.