Face à la menace de fermeture d’une classe de 3e, le cri...

Face à la menace de fermeture d’une classe de 3e, le cri d’alerte du collège Albert-Camus

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"Touche pas à ma classe", peut-on lire sur les pancartes.

Samedi 11 juin, une manifestation était organisée devant le collège Albert-Camus. Anciens élèves, parents et professeurs étaient réunis pour sauver l’avenir de l’établissement qu’ils estiment en danger.

« Les élèves vont être impactés, en arrivant au lycée ils vont être décalés et cela va procurer un sentiment d’injustice. On peut éviter tout ça. » Awais Chaudry a 22 ans. Actuellement en école d’ingénieur, il a fait toute son école secondaire au collège Albert-Camus à Brunoy. Samedi 11 juin, il était aux côtés des enseignants et parents d’élèves réunis devant l’établissement. Tous manifestaient contre la menace de fermeture de classe prévue pour la rentrée de septembre.

L’annonce, en janvier, des dotations horaires pour la nouvelle année scolaire par la Direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN) a été vécue comme « un coup de massue« . Celle-ci entraînerait « automatiquement la fermeture de deux classes, l’une de quatrième et l’autre de troisième« , font savoir les enseignants. Après une première audition le 17 février avec le directeur académique de Versailles, les parents élus de l’association Ecole dans la ville ainsi que le maire de la commune, Bruno Gallier, la DSDEN a augmenté « la dotation horaire globale de 29 heures, permettant ainsi le maintien de la classe de quatrième« . Un évolution favorable, mais insuffisante. « Elle se décompose en seulement 10 heures postes et 19 heures d’heures supplémentaires, reposant donc sur le volontariat des professeurs présents, déjà très sollicités sur différents projets en dehors de leurs heures postes« .

70 % des élèves sont des Hautes Mardelles

La baisse des dotations horaires établie par la DSDEN a été calculée sur une base de 30 élèves par classe, comptant 15 entités au lieu des 17.  Alors que le collège qui compte 25 professeurs pour 430 élèves, accueille 70 % des enfants du quartier prioritaire des Hautes Mardelles, et est justement apprécié pour sa proximité avec les élèves et les parents. « Un élève n’est pas une statistique, c’est un avenir« , alerte Nathalie Gaillard-Duluc, tête de liste des parents élus, qui insiste sur les difficultés des enfants et le manque de place dans le salles de classe. « 90 millions d’euros vont être dépensés pour la rénovation urbaine du quartier des Hautes Mardelles, si on ne donne pas aux enfants les moyens de réussir, c’est de l’argent jeté par les fenêtres« , a regretté Bruno Gallier, l’édile.

Le maire ainsi que les professeurs et parents d’élèves du collège sont en attente d’une date de prochaine audition avec la DSDEN. Pour les soutenir, vous pouvez signer la pétition « Non aux fermetures de classes de Brunoy », qui a déjà recueilli plus de 550 signatures.