Gérard Collomb répond à nos questions sur la police du quotidien

[Interview exclusive] Gérard Collomb répond à nos questions sur la police du quotidien

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Le ministre lors du lancement des quartiers de reconquête républicaine.

La police de sécurité du quotidien a été officiellement lancée le mardi 18 septembre par le ministre de l’Intérieur.

« C’est pour nos enfants que nous lançons la police de sécurité du quotidien et que nous créons les quartiers de reconquête républicaine. C’est pour qu’ils aient un meilleur avenir et qu’ils comprennent qu’il n’y a pas de fatalité dans la vie : on peut réussir ! » Tels ont été les mots du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, lors du lancement officiel du dispositif de reconquête républicaine le mardi 18 septembre à la Maison des associations des Tarterêts. Le quartier de Corbeil-Essonnes fait effectivement partie des premiers territoires à accueillir de nouveaux effectifs de police. Pour l’occasion, le ministre de l’Intérieur nous a accordé un entretien exclusif, dans ses bureaux de la place Beauveau. L’intégralité des questions est à retrouver dans notre édition du jeudi 20 septembre.

Gérard Collomb a salué les policiers de Corbeil-Essonnes.

Lors de son déplacement, le ministre a pu s’entretenir avec Jean-Luc Cathala, délégué à la cohésion police-population, qui mène régulièrement des actions pour donner une autre image des forces de l’ordre. Néanmoins, les violences urbaines ont augmenté de 13,6 % aux Tarterêts entre 2013 et 2016, et le trafic de stupéfiants a fait un bond de 139 % sur la même période. C’est pour cette raison qu’une cellule contre les stupéfiants va être mise en place à Corbeil-Essonnes. Quant aux atteintes contre les forces de l’ordre, elles étaient en hausse de 74 % entre 2016 et 2018. « L’Etat veut que les bandes organisées cessent de faire régner l’ordre. Ici, c’est la loi du plus fort qui s’est installée. Où est la liberté quand des commerçants sont contraints de fermer leur magasin à cause des marchés illégaux ? Où est la liberté quand les guetteurs empêchent les habitants d’entrer dans leur immeuble ? Où est la liberté quand les parents ne peuvent plus laisser leur enfant sortir de peur qu’il soit tué lors d’un règlement de comptes ou d’un rodéo urbain ? Nous devons marquer une présence policière à chaque coin de rue », a assuré Gérard Collomb.

La veille au soir, l’ancien maire de Lyon s’est rendu dans le quartier des Tarterêts aux côtés du préfet de l’Essonne, Jean-Benoît Albertini, et du maire, Jean-Pierre Bechter. Plus d’une centaine de policiers avaient été déployés pour sécuriser l’itinéraire du ministre, qui a déambulé à proximité de l’avenue Léon-Blum et du marché couvert.