Laurence Cottet sensibilise sur l’alcoolisme au féminin

Laurence Cottet sensibilise sur l’alcoolisme au féminin

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Laurence Cottet.

Alcoolique abstinente, Laurence Cottet partage avec bienveillance son expérience personnelle sur l’alcoolisme et animera cette année un atelier à Etampes à ce sujet.

Laurence Cottet défend l’initiative Janvier sobre qui incite les gens, non pas à stopper totalement leur consommation d’alcool, mais à boire de manière raisonnable et modérée. Un enjeu majeur alors que l’alcoolisme touche 5 millions de personne en France, et que seulement 1 million de personnes touchées se fait soigner.

« Il y a une distinction importante avec le janvier sec. C’est important, car nous souhaitons amener le plus de monde possible à se lancer dans cette aventure », souligne-t-elle. Ne plus boire un seul verre peut sembler un défi trop radical pour beaucoup. « Dès que l’on parle de sobriété, les gens se disent pourquoi pas. L’important c’est de se fixer son propre défi, de se tester par rapport à l’alcool », insiste-t-elle. « Si vus avez des habitudes festives, ne buvez pas tous les jours, prenez la décision de boire beaucoup moins et pourquoi pas juste un verre, avec le verre standard soit 10 grammes d’alcool pur », ajoute Laurence Cottet.

En parler pour ensuite se soigner

Sur la population de personnes touchées par l’alcoolisme, un quart est féminine. Pour elles, la situation est encore plus complexe. « Le regard de la société est beaucoup plus sévère que sur l’alcoolisme masculin. Il y a pourtant de plus en plus de femmes qui boivent trop d’alcool. Je suis une des premières femmes à avoir oser parler à image découvert de mon problème d’alcool en 2014. Aujourd’hui, nous sommes en train de casser ce tabou effroyable », affirme-t-elle.

Et c’est essentiel. Car ce tabou est l’un des freins pour que les femmes franchissent le pas de se soigner. « La femme va se cacher beaucvoup plus que l’homme et va tarder à aller dans les soins. Dans les ateliers thérapeutiques que j’anime chaque semaine, les femmes ont une culpabilité énorme. Pour ma part, je suis resté 10 ans dans la honte de ce que j’étais. J’ai retardé la décision de me soigner car je n’avais pas compris que j’étais malade », témoigne Laurence Cottet.

Pour ne pas somber dans la maladie, Laurence Cottet a des conseils simples : « deux verres ar jour et pas tous les jours, dans la semaine au moins 2 ou 3 jours sans alcool et respecter les verres standard pour rester dans une consommation responsable et rester dans la sobriété toute la vie ».

• Laurence Cottet est l’auteure du livre « Non, j’ai arrêté ! Oui je me suis reconstruite ! »chez Interéditions. Elle sillonne la France depuis 2014 pour donner des conférences au grand public.