Le jour où… (1/4) : La sensation Tony Rominger

Le jour où… (1/4) : La sensation Tony Rominger

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Tony Rominger (félicité sur le podium, par le député-maire de Brétigny, Jean de Boishue) est le premier Suisse à remporter le classement du meilleur grimpeur. ©Archives Le Républicain

Le jour où… (1/4) Retrouvez chaque semaine un article dédié à un moment marquant du sport essonnien. Pour débuter cette série, direction le Tour de France 1993. L’Essonne est le théâtre de la 19e étape – un contre-la-montre entre Brétigny-sur-Orge et Montlhéry – remportée par le Suisse Tony Rominger devant l’Espagnol Miguel Indurain, vainqueur de son troisième Tour cette année-là.


Tony Rominger avait sorti le grand jeu pour s’offrir la 19e étape du Tour de France devant le favori Miguel Indurain.

Si le Tour de France ne passera pas du côté de l’Essonne en 2021, le département a déjà vécu des grands moments de cyclisme par le passé. Notamment le samedi 24 juillet 1993 lors de la 80e édition de la Grande Boucle. Avant-dernière étape avant le défilé sur les Champs-Élysées le lendemain au départ de Viry-Chatillon, le peloton avait rendez-vous avec un contre-la-montre de 48 kilomètres entre Brétigny-sur-Orge et Montlhéry. Un parcours technique, sinueux et accidenté. Notamment dans les côtes de Briis-sous-Forges ainsi que celle de l’Escargot à Marcoussis. Sur le papier, le grand favori avait le maillot jaune de leader sur les épaules. Il s’agissait de l’Espagnol Miguel Indurain (Banesto). Invaincu dans cet exercice depuis La Vuelta 1991. Pourtant, tout ne s’est pas passé comme prévu. C’est un autre coureur porteur d’un maillot distinctif qui s’est illustré. En l’occurrence le Suisse Tony Rominger, détenteur du maillot à pois de meilleur grimpeur. En réalisant une moyenne de 50 km/h entre les deux communes essonniennes, le leader de la formation espagnole CLAS-Cajastur s’est envolé vers le succès.

Indurain favori… mais battu !
En tête à tous les chronos intermédiaires, Tony Rominger s’est payé le luxe de depasser le Danois Bjarne Riis (Ariostea) tel un avion de chasse. Alors qu’il possède plus d’une minute d’avance au dernier intermédiaire, la malchance frappe encore une fois le Suisse. Victime d’une crevaison, il doit changer de vélo à deux kilomètres de l’arrivée. Il conserve malgré tout 42 secondes d’avance sur Indurain à l’issue de ce chrono (sa troisième victoire d’étape sur ce Tour), démontrant qu’il était au niveau de l’Espagnol dans cet exercice. Rominger devient alors le premier coureur suisse à s’imposer dans un contre-la-montre du Tour depuis Rolf Graf en 1960. Côté français, Jean-François Bernard (Banesto) avait terminé 5e à plus de trois minutes. L’Essonnien Eric Boyer (Gan) s’était classé 115e à plus de neuf minutes.

Jérémy Andrieux

La semaine prochaine retrouvez l’épopée européenne du RC Villebon 91 et son succès en Top Teams Cup en 2003.