Le jour où… (2/4) : Villebon de la joie aux larmes

Le jour où… (2/4) : Villebon de la joie aux larmes

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L'équipe du RC Villebon 91 lors de sa victoire en finale de la Top Teams Cup en 2003. ©archives Le Républicain

Le jour où… (2/4) Retrouvez chaque semaine un article dédié à un moment marquant du sport essonnien. Pour ce deuxième rendez-vous, retour sur la victoire du RC Villebon 91 en Coupe d’Europe en mars 2003. Un sacre européen marqué par la mort brutale de Gérard Nevers, maire de la ville et président d’honneur de ce club de volley-ball aujourd’hui disparu.


Vainqueur de la Top Teams Cup le 9 mars 2003 à Berne (Suisse), le RC Villebon 91 était endeuillé, le lendemain, par la disparition de Gérard Nevers, maire de la ville et président d’honneur du club.

Le dimanche 9 mars 2003 restera à jamais gravé dans les mémoires du sport essonnien. En dominant largement les Suissesses de Köniz (3-0) en finale du Final Four de la Top Teams Cup, les volleyeuses du RC Villebon 91 remportaient leur premier titre international, le premier pour un club du département. Un bonheur immense vécu par l’ensemble de l’équipe, des joueuses aux dirigeants en passant par l’entraîneur Mauricio Paes. Comme à Poitiers un an plus tôt où Villebon avait remporté la Coupe de France aux dépens de Cannes (3-1), le technicien brésilien exultait lorsque la Bulgare Dessi Nikodimova, la doyenne de l’équipe (36 ans), inscrivait le point de la victoire devant plus de 3 000 supporters suisses médusés et une dizaine d’Irréductibles (ndlr : le club des supporters de Villebon).

Impassible durant les 69 minutes de la finale, Michel Planson, le président du RCV 91, tombait dans les bras de son ami Gérard Nevers, maire et conseiller général de Villebon-sur-Yvette, fondateur du club et président d’honneur. « J’attendais cette victoire depuis dix ans. C’est magnifique », lançait, ému, ce dernier. Il décèdera quelques heures plus tard dans sa chambre d’hôtel, plongeant une famille, un club, une ville, un département dans une grande tristesse.

Aymeric Fourel 


L’entraîneur Mauricio Paes se souvient…

« Un souvenir douloureux »

Revenu cette année en France, à Tourcoing (Ligue A), après quatre saisons passées au Japon comme entraîneur des Panthers d’Osaka, Mauricio Paes (57 ans) garde un souvenir mitigé de cette victoire en Coupe d’Europe. L’un des deux titres décrochés avec le RC Villebon 91 entre 2000 et 2005. « Pour moi, ce sacre européen restera lié à jamais à un événement tragique, la mort de Gérard Nevers. C’est d’autant plus un souvenir douloureux que c’est moi qui l’ai découvert inanimé dans sa chambre », confie le technicien brésilien, qui disait à l’époque que la victoire de son équipe était devenue
« insignifiante » par rapport au drame qui venait de frapper le club. « Le soir du titre, on a fait la fête dans un restaurant italien de Berne, poursuit Mauricio Paes. Gérard a fait un discours au cours duquel il a évoqué ses dix ans passés au club et son rêve européen. Son rêve était devenu réalité. Pour la première fois, je le voyais apaisé et heureux. » Deux ans plus tard, Mauricio Paes parvenait encore une dernière fois à hisser Villebon en finale du championnat de France de Pro A contre Cannes avant que le club ne soit relégué en N1 pour raisons financières. Et en 2009, le RCV 91 déposait le bilan.

A.F.

La semaine prochaine, retrouvez l’exploit des athlètes du CO Les Ulis, Daniel Sangouma et Jean-Charles Trouabal, qui ont battu le record du monde du relais 4×100 m en 1990.