Les agriculteurs essonniens sont bien présents dans le cortège de 1000 tracteurs venus du grand bassin parisien ce mercredi 27 novembre pour se rassembler à 10h avenue Foch à Paris afin d’exprimer leur ras-le-bol. Une trentaine de tracteurs sont partis d’Etampes via la RN20 et autant d’Auvernaux via l’A6 ce matin.
Traités de libre-échange, mesures règlementaires franco-françaises qui plombent la performance des exploitations, les importations distorsives, loi EGALim qui n’est pas appliquée dans son intégralité… Les sujets qui hérissent le monde paysans sont nombreux. Sans doute trop et c’est pour ça que cette colère a besoin d’un exutoire.
Cette mobilisation de mercredi en est un. Mais attention, il ne s’agit pas seulement de manifester, d’avoir un temps l’attention des médias et de rentrer chez soir. Non, aujourd’hui les agriculteurs veulent des réponses. Et ils ne veulent pas des réponses venant de n’importe qui. Aujourd’hui c’est au Président de la République qu’ils s’adressent.
Sur les tracteurs, le message est clair : Macron répond ! « Aujourd’hui on ne se sent plus du tout écouté. Nous avons parfois même l’impression qu’on se fout des agriculteurs et du monde agricole », confie sans langue de bois Fabien Pigeon, exploitant à Chauffour-lès-Etréchy.
Un constat hélas partagé par tous ceux présents ce mercredi à 5h30 au point de rendez-vous d’Etampes. Alors qu’on parle en ce moment beaucoup de la réforme des retraites, rappelons qu’aujourd’hui les agriculteurs font partie des moins bien lotis.
La retraite d’un chef d’exploitation ne dépasse pas 760 euros par mois lorsque la retraite moyenne des Français atteint 1 380 euros par mois. Une bien maigre récompensé pour des agriculteurs qui nourrissent leurs compatriotes.
Des réponses et des engagements fermes sont attendus. Faute de quoi, la colère pourrait s’exprimer encore d’autres manières dans les semaines et mois à venir, y compris dans les urnes.
