Portrait en Essonne : Claude Nobileau et sa passion pour Bouray

Portrait en Essonne : Claude Nobileau et sa passion pour Bouray

0
PARTAGER
Claude Nobileau dans l'espace Ecole d'autrefois au musée des vieux métiers de Bouray-sur-Juine.

Depuis 30 ans, ce retraité actif s’engage bénévolement au service des Bouraysiens. Claude Nobileau est le président de « Bouray et son histoire », l’association qui tient le musée sur les métiers d’autrefois.

Claude Nobileau est une personnalité emblématique de Bouray-sur-Juine. L’homme qui fêtera ses 80 ans le 6 novembre prochain est un retraité dynamique qui donne de son temps pour les autres, et toujours avec le même plaisir depuis 30 ans !

Il s’est mobilisé pour la grande fête patronale du centenaire du nom de Bouray-sur-Juine, les 27 et 28 août 2022. « Un excellent souvenir, un événement que je referai sans hésiter », s’enchante-t-il. Il a reçu, lors du dernier forum des associations le 4 septembre, un Trophée des bénévoles.

Au début de l’année, il a fait partie des personnes interviewées par France Bleu Paris pour parler du patrimoine et de l’art de vivre à la Bouraysienne pour le concours « La commune où il fait bon vivre en Ile-de-France ». Il est pour ainsi dire l’historien de cette petite ville à l’esprit de village. La commune de 2.200 habitants a remporté le trophée « Coup de cœur des auditeurs », avec une cinquième place au classement des quinze finalistes.

Un guide comblé

« A Bouray-sur-Juine, on a plein d’associations. On ne peut pas s’ennuyer ! » Et c’est le cas de le dire pour Claude Nobileau, à la tête de l’association Bouray et son histoire. Président depuis 2019 après seize ans en tant que secrétaire, il a pris la relève de Monique Demazet, une ancienne institutrice de l’école où est installé le musée « A la rencontre des vieux métiers ». L’association expose près de 4.300 objets d’autrefois. « Bouray et son histoire ne serait rien sans Henri Sineau qui nous a quittés. Il a beaucoup contribué aux recherches et aux rubriques de la gazette municipale », tient à préciser Claude Nobileau.

Pour Thierry Demoisson, agent municipal, « Claude fait partie des rencontres marquantes du tissu associatif. Dès qu’il y a besoin de maintenir le lien social et d’animer, il est là. Il mérite d’être connu ! » Ce grand bavard fait partie des guides qui enchantent les visites avec son savoir et ses anecdotes. Pour lui, l’histoire doit être partagée au plus grand nombre : « Cela me ferait mal au cœur de voir le passé oublié ».

L’histoire entre Bouray-sur-Juine et Claude Nobileau a démarré en 1973 quand il a emménagé avec son épouse. Deux enfants sont nés et ce passionné de géographie et de récitation depuis l’enfance s’est engagé auprès de la fédération des parents d’élèves, puis la Caisse des écoles. Il aurait pu couler des jours tranquilles une fois les enfants devenus grands, mais il reste toujours mobilisé dans le comité pour les projets pédagogiques des élèves.

« Après 30 ans, je m’y plais toujours, sourit-il. On s’occupe du carnaval, de la vente de brioches. L’année dernière, en novembre, on a organisé l’exposition Lego qui a rassemblé 3.200 visiteurs. »

Depuis plus de sept ans, le bénévole intervient directement dans les classes avec le programme « Lire et faire lire ». Chaque semaine, Claude Nobileau et d’autres anciens viennent lire des albums auprès des écoliers. « Au fur et à mesure, on crée un lien entre la personne âgée et l’enfant, c’est très enrichissant », souligne-t-il.

Le collectif compte

Au cours de sa carrière, il n’a pas côtoyé de public, mais il a œuvré pour les usagers de la SNCF. Entré dans le groupe en 1963 comme auxiliaire dessinateur-calqueur, puis dessinateur-projeteur, il a travaillé sur la desserte ferroviaire du marché international de Rungis, la rive gauche de la liaison Invalides/Orsay et la ligne Gare de Lyon/Evry-Courcouronnes. Il a ensuite été détaché à France Rail Publicité et a fini sa carrière à, l’Agence nationale de l’habitat.

« Avec l’âge, je me rends bien compte que mes neurones ne fonctionnent plus aussi allègrement qu’il y a 30 ans à la Caisse des écoles ou à l’association « Bouray et son histoire », mais je suis fier de pouvoir contribuer à la pérennisation de ces activités avec de nouveaux bénévoles, confie-t-il. Je ne suis qu’un élément dans un ensemble soudé et sans les autres, on n’est rien. Il faut les remercier, et notamment mon épouse, une personne essentielle qui s’est montrée très compréhensive et a souvent fait preuve de patience. »