Portrait : Jacky Trompesauce, un homme de défis

Portrait : Jacky Trompesauce, un homme de défis

0
PARTAGER
Jacky Trompesauce (à gauche) accompagné de Hervé de Baize, double vainqueur de la Marlin World Cup. ©DR

Le Massicois Jacky Trompesauce ne cesse de se lancer des défis jusqu’à atteindre son plafond de verre.

« Je ne suis plus en accord avec les dirigeants du club. De plus, je n’entraîne pas bénévolement. » Après quarante ans dans la salle de boxe du Ring de Massy, Jacky Trompesauce (64 ans) a décidé de raccrocher les gants, où plutôt ses précieux conseils de coach. Le terme d’une carrière dédiée à l’enseignement du noble art, lui qui avait pris goût à ce sport grâce à son ami d’enfance Alex Tadjer. « J’allais à ses entraînements et ses combats. Puis un jour, j’ai demandé à passer mes diplômes d’entraîneur. Je suis ensuite devenu le coach d’Alex. C’est avec lui que j’ai décroché mon premier titre de champion de France amateur des super lourds en 1993 », se souvient-t-il, le sourire aux lèvres.

Un CV bien garni
Un premier titre hexagonal qui en a appelé d’autres avec Malik Bouziane (poids coqs), Christophe Dettinger (poids lourds légers) qu’il a d’abord eu à Corbeil-Essonnes puis à Massy ou encore avec Gabriel Mapouka (super-légers). Jacky Trompesauce a même eu l’honneur de rajouter un titre européen à son palmarès avec le succès de Malik Bouziane en 2009 lors du championnat EBU des poids coqs. « Il me manque un champion du monde », bougonne le truculent coach essonnien qui, durant sa carrière, aura une même méthode d’entraînement avec ses boxeurs. « Quand j’avais un boxeur à ma charge, je m’occupais de sa carrière de A à Z. Je ne choisissais pas ses copines mais je choisissais contre qui il allait combattre, ironise Jacky Trompesauce, qui aura découvert le monde professionnel avec Gabriel Mapouka : « J’ai vibré avec « Gaby ». Je me souviens de son combat contre Clark Ebara à l’occasion de la Coupe de France 1997. Ce qu’il a proposé… C’était incroyable ! Il a fait un combat d’homme avec un énorme cœur. »

Ayrton, un chien de compétition
Si Jacky Trompesauce a façonné de nombreux talents avec des gants de boxe, il possède également un grand champion… à quatre pattes ! Ayrton, son épagneul breton, a raflé plusieurs titres de champion du monde, d’Europe et de France de Field-Trial. Une discipline qui vise à promouvoir les meilleurs chiens d’arrêt de chaque race en mettant en valeur l’allure, la rapidité et l’efficacité lors de la chasse au perdreau gris. « C’est mon champion avec le plus gros palmarès, pointe ce retraité de l’aéronautique, qui a rapidement décelé un potentiel de vainqueur chez son chien. La première fois que je l’ai vu courir chez son éleveur, j’ai dit  » stop, je le prends ! « . Je l’amène à la chasse. Il me ramène onze pièces en très peu de temps. Je me dis  » Ok, il a un truc.  » Pendant dix ans, ça a été une véritable Formule 1. A chaque fois que je l’ai amené en concours, les autres disaient « et merde (sic), mon chien est dans le groupe d’Ayrton « . » Décédé il y a deux ans, Ayrton aura régné sur tous les concours auxquels il aura participé. Une grande fierté pour Jacky Trompesauce qui a décidé de ne pas reprendre de chien d’arrêt. « ça ne m’intérresse plus. J’ai été au top niveau avec Ayrton et je sais que c’est impossible de faire mieux. Quand je fais quelque chose, je le fais toujours à l’extrême. Une fois que j’ai obtenu ce que je voulais, j’arrête et je passe à autre chose. »

Une partie de pêche avec un champion du monde
Vous l’aurez compris, Jacky Trompesauce est un homme de défis. Même lors de ses vacances, il ne cesse de se trouver des challenges. Passionné de chasse – où il s’exerce dans le sud de l’Essonne – mais aussi de pêche, il prend ainsi contact avec Hervé De Baize lors de ses vacances à l’Ile Maurice accompagné de sa femme en janvier 2021. Ce dernier n’est autre que le double champion du monde de pêche au gros, puisqu’il a remporté la Marlin World Cup à deux reprises (2008 et 2009). « On a fait une sortie en mer et j’ai réussi à sortir un marlin de 242 kilos (voir photo). Ce fut un combat avec plus de round que prévus (rires). Il a fallu une heure pour sortir la bête. J’étais tellement épuisé que quand j’ai quitté mon siège, j’ai vomi ! » Un autre défi de relever pour Jacky Trompesauce qui se consacre désormais aux voyages avec la Thaïlande en ligne de mire.

Jérémy Andrieux