Portrait : Vincent Dabadie, un Verriérois qui invite à voir ailleurs

Portrait : Vincent Dabadie, un Verriérois qui invite à voir ailleurs

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L'animal totem de Vincent Dabadie est le tigre.

Vincent Dabadie a grandi à Verrières-le-Buisson et habite aujourd’hui au Maroc. Après une carrière à la SNCF, ce féru de faune sauvage veut lancer un magazine pour montrer comment co-existent les hommes et les animaux à travers le monde.

« Une passion reste en veille, elle ne s’éteint jamais« , assure Vincent Dabadie. Animé par une fascination pour les animaux sauvages, le Verriérois de 43 ans l’a gardée tout au long de sa carrière professionnelle, qui s’est pourtant déroulée sur le bitume, bien au nord de l’Equateur. Aujourd’hui installé au Maroc, Vincent lance avec cinq autres collaborateurs le magazine « Vivant », qui invite à voir comment ça se passe ailleurs, entre les hommes et la faune.

Vincent Dabadie est né dans le 14e arrondissement de Paris. Il passe sa jeunesse à Verrières-le-Buisson, où ses parents résident toujours. « C’est mon point d’ancrage, j’y retourne assez souvent. » Licencié pendant 20 ans au Trait d’Union de Verrières-le-Buisson (TUVB), il y pratique le football. Pour nourrir sa soif de connaissances animales, Vincent dévore les cassettes VHS National Geographic ramenées par son père. « On y voyait des tigres et d’autres animaux de la faune indienne« , se souvient Vincent. Après des études de droit à la Sorbonne, Vincent rentre à la RATP par la porte du service juridique, avant de s’aventurer au service achat, conduite d’opération puis maîtrise d’œuvre. Des postes qui lui ont permis de s’investir sur des projets d’envergure, en France, comme le T7 en Essonne, l’actuel projet du Grand Paris, ou encore à l’étranger, comme le tramway à Rio (Brésil) ou encore le premier train électrifié à Dakar (Sénégal).

C’est dans les années 2000 que Vincent sillonne le globe. « Afrique, Amérique latine, Asie… » Dans une réserve du Rajasthan (Inde), Vincent rencontre un tigre, son animal totem. « C’était un moment magique, je réalisais un rêve de gosse […] Son pelage rayé orange, ce regard qu’il a quand il vous saisit, c’est magnétique […] Il est souverain et très beau. » Là-bas, il observe « une vraie philosophie de partage des ressources entre les différentes espèces« , humaines et animales. Alors pour donner à voir ces politiques bienveillantes envers les animaux, qui ne peuvent que forcer l’admiration, Vincent décide de lancer le magazine « Vivant ».

Le premier numéro vous fera voyager en Inde.
14 409 € collectés sur les 20 000 € espérés

Un trimestriel indépendant d’environ 130 pages, dont la collecte de fonds pour le lancement court jusqu’au 2 juin. Le projet a mobilisé pour le moment 14 409 €, sur les 20 000 € espérés. Enrichis par un contenu vidéo et des podcasts, les magazines seront composés d’articles, interviews et reportages où la parole sera donnée aux « acteurs de terrain de la conservation (populations autochtones, ONG locales, associations et autorités en charge…) ». Le premier numéro parlera notamment du « combat juridique de la tribu des Soliga, qui vit dans une réserve dans la région du Karnataka (Inde), où se situent aussi 140 de leurs lieux de culte. Le second, des loups et de la biodiversité en forêt. On parlera des Alpes françaises, de l’Himalaya et de la Patagonie. Les prochains devraient porter sur les espèces menacées en Afrique ou encore sur la biodiversité maritime ».

Destinés au grand public, ces publications auraient aussi leur place en milieu scolaire. « Les enfants se posent beaucoup de questions très intéressantes. Et ce sont eux qui seront à notre place demain. » Si vous souhaitez vous aussi explorer, comprendre, respecter et protéger, vous pouvez contribuez à la naissance de ce magazine en participant à la cagnotte.

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Les autres contributeurs

Quatre autres personnes participent à ce projet aux côtés de Vincent Dabadie. Il y a d’abord Pierre Chéron, photographe et vidéaste animalier, qui vadrouille sur le globe depuis 40 ans, Agnès Escriva, auteure photographe, investie pendant quatre ans dans une association de protection des guépards. Julie Lasne, conservationniste et éthologue de terrain. Anne-Laure Chanteloup, journaliste, qui a vécu en Inde pendant six ans. L’équipe est aussi étoffée de bénévoles. A noter que si Vincent Dabadie va endosser le rôle de directeur de publication pour la première fois dans le cadre de ce magazine, il a déjà contribué à la rédaction de revues autour de la biodiversité en Inde et mené des conférences en milieu scolaire au Maroc, sur le même thème.

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