Rugby : Mathieu Bonello sur le départ

Rugby [Nationale] : Mathieu Bonello sur le départ

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Arrivé de Lavaur (Tarn) à l'été 2019, Mathieu Bonello aura vécu à Massy sa deuxième expérience d'entraîneur. ©A.F.

L’entraîneur des avants du RC Massy-Essonne a décidé de ne pas prolonger l’aventure au-delà de cette saison. Les dirigeants massicois communiqueront mi-mars sur le nom de son successeur.

« Le RCME prend acte de la décision de Mathieu Bonello, entraîneur des avants, de ne pas renouveler son contrat à l’issue de cette saison… » C’est par un communiqué laconique publié sur sa page Facebook que le Rugby Club Massy-Essonne a annoncé mardi après-midi que Mathieu Bonello (38 ans) quitterait le club en fin de saison, terme de son contrat de deux ans. Une décision mûrement réfléchie et « purement sportive » pour l’ancien talonneur, champion de France avec Castres en 2013, qui a voulu annoncer sa décision « assez tôt pour permettre aux dirigeants de rebondir rapidement ».

« Une lassitude sur le fonctionnement du club au quotidien »
« Tout n’était pas réuni sur le plan professionnel pour continuer l’aventure avec Massy, explique le Tarnais. Ce n’est pas lié à un problème de salaire ou de durée de contrat, car on n’était pas encore rentré dans ses détails, mais plus une lassitude sur le fonctionnement du club au quotidien. J’ai quitté mon Tarn natal pour sortir de ma zone de confort. En venant à Massy, j’en suis vraiment sorti (rires)… On ne peut pas utiliser les infrastructures de la ville comme on le souhaite. Et c’est un problème. C’est même épuisant. » Vestiaires fermés le samedi, salle de musculation partagée avec d’autres associations, ouverture du stade trop tardive lors des matchs à domicile… Ce sont quelques unes des difficultés auxquelles se heurtent le staff et les joueurs du RCME. « Et tout ça ramené bout à bout, ça t’empêche de performer », estime Mathieu Bonello qui, par son expérience du très haut niveau, sait les progrès structurels que doit accomplir le club pour remonter en Pro D2 où « Massy a sa place » mais que convoite aussi six ou sept clubs de Nationale, qui « grandissent très vite ».
« Ce n’est pas une critique contre les dirigeants que je remercie pour m’avoir fait confiance, poursuit le futur ex-entraîneur massicois. François Guionnet (ndlr : le président de la SASP) et Nicolas Gestas (ndlr : le directeur général) se battent tous les jours pour que le club évolue. Que ce soit l’éclairage du stade, la maison du rugby, il y a eu de gros chantiers ces dernières années. Pour les gens qui sont au club depuis longtemps, ça représente beaucoup, mais quand tu arrives de l’extérieur, tu ne t’en rends pas compte, tu vois d’abord les choses à améliorer qui sont un frein aux ambitions du club. Et au moment de faire le bilan de ces deux ans, je me suis posé la question : « est-ce que je repars dans ces conditions ? ». Malgré le bel accueil que j’ai reçu à mon arrivée, l’esprit de famille, le dévouement des dirigeants et des bénévoles et la superbe expérience que j’ai vécue ici, j’ai donc préféré ne pas poursuivre l’aventure. »

Le futur entraîneur connu mi-mars
« Nous acceptons la décision de Mathieu qui souhaite donner une nouvelle direction à sa carrière qui, je l’espère, sera longue. Je le remercie pour ces deux ans et lui souhaite le meilleur, a commenté François Guionnet, qui avait envisagé de le prolonger. Maintenant, il faut se concentrer sur la fin de saison et préparer l’avenir sereinement. » Les dirigeants du RCME vont se mettre en quête de son successeur, dont le nom sera communiqué à la mi-mars, le temps de recevoir les candidatures, de réfléchir aux organisations et de décider du meilleur profil.
En attendant, les joueurs de Massy se préparent à un bloc crucial contre des concurrents directs pour les phases finales (Nice, Bourgoin, Bourg-en-Bresse, Dax) qui, en cas de mauvais résultats, pourrait enterrer définitivement les ambitions du club pour cette saison. « J’ai dit aux joueurs qu’on avait quatre mois d’aventure encore ensemble et qu’il fallait bien finir le boulot, lance Mathieu Bonello. Je compte sur leur investissement. Pour ma part, j’ai mis tellement de générosité depuis un an et demi que je ne vais pas tout gâcher sur ces derniers mois. »

Aymeric Fourel