Salariés, syndicats et élus forment un front commun après l’annonce de Sanofi

Salariés, syndicats et élus forment un front commun après l’annonce de Sanofi

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La décision est jugée "incompréhensible".

Jeudi 30 juin, une mobilisation était organisée devant le site de Sanofi à Chilly-Mazarin. Salariés locaux, salariés d’ailleurs, syndicats et élus se sont mobilisés et vont continuer à le faire.

« Je suis embêtée de devoir reprendre les transports pour finir ma carrière. J’ai du mal à m’imaginer entassée dans le RER à 60 ans. » Julie*, 53 ans, travaille depuis 20 ans chez Sanofi. Habitante de Nozay, elle se rend au travail en voiture en 15 minutes, sur le site de Longjumeau/Chilly. Depuis l’annonce par la direction de Sanofi le 22 juin, dans laquelle le groupe leader mondial de pharmaceutique annonçait la fermeture du site essonnien et le transfert des activités dans le Val-de-Marne, Julie doit se faire à l’idée qu’à partir de fin 2023, le trajet ne sera plus du tout le même.

Ils sont près de 1 500 employés, soit la totalité de la masse salariale du site dont l’activité était spécialisée dans « la recherche en oncologie ainsi que dans le développement précoce des molécules« , précise les deux mairies – territoire où est implanté le site depuis 50 ans – dans son cas. Le jeudi 30 juin, une cinquantaine de personnes s’est réunie devant les locaux de 20 000 m2, avenue Pierre-Brossolette. Salariés d’ici, salariés d’ailleurs, syndicats et élus étaient présents malgré la météo à l’image du moral des employés.

Le taux d’occupation du site en chute libre

Pour Rafika Rezgui, maire de Chilly et vice-présidente de l’agglomération Paris-Saclay en charge du développement économique, ainsi que Jérémy Martin, premier adjoint au maire de Longjumeau, cette décision est « incompréhensible« . Et pour cause, le territoire est dynamique, avec des centres de recherche, l’Université Paris Saclay et il sera « relié d’ici 18 mois par le T12 au Genopole« , a insisté Rafika Rezgui. Du côté de Sanofi, principalement deux raisons motivent cette décision : « On essaye de regrouper les salariés en fonction de leur activité. Une centaine sera transférée à Vitry pour les activités de laboratoire et le reste à Gentilly pour les activités de bureau. Ensuite, depuis le Covid-19, on a observé un taux d’occupation du site en chute libre […] Quand on va au bureau, c’est pour collaborer avec des collègues« . Le groupe promet de travailler avec les élus pour trouver « les meilleures solutions« .

* Le prénom a été modifié.