Covid-19 : Le secteur éducatif en colère contre les nouvelles mesures

Covid-19 : Le secteur éducatif en colère contre les nouvelles mesures

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Plusieurs professeurs du secondaire se sont mobilisés le 2 novembre pour demander des moyens supplémentaires dans leurs établissements.

Après le mois de septembre, c’est la rentrée des vacances de la Toussaint qui a été mouvementée. De nombreuses annonces ont été faites en peu de temps : que ce soit pour l’hommage à Samuel Paty, le professeur d’histoire-géographie assassiné pour avoir montré des caricatures, ou pour appliquer les nouvelles mesures d’hygiène au sein des établissements scolaires. « Un flou et un mépris » dénoncés par les enseignants, qui ont initié un mouvement de grève et des revendications dans certains établissements essonniens. C’est le cas au lycée Parc des Loges, à Evry-Courcouronnes, où les professeurs estiment « que les conditions sûres de reprise ne sont pas réunies ». « Dans un contexte sanitaire de progression de l’épidémie et de saturation des hôpitaux, nous n’avons eu aucun temps pour préparer ensemble la rentrée. Les conditions sanitaires avant les vacances laissaient à désirer : couloirs saturés, masques distribués inefficaces, absence de matériel et de personnels pour une désinfection effective, fenêtres qui s’ouvrent à peine et ne permettent pas une aération fiable, manque de transparence sur la communication des cas d’élèves et de collègues ayant la Covid », font savoir les personnels avec le soutien des sections syndicales locales CGT, SNES et Sgen.

Des revendications qui font écho à celles du personnel du collège La Nacelle à Corbeil-Essonnes. Depuis le mois de mars, la direction et les professeurs demandent des agents de service supplémentaires car ils ne seraient que deux. « Pour éviter d’embaucher, l’Inspection académique a fait appel à une association de retour à l’emploi qui nous envoie des personnes non qualifiées et pas formées pour travailler de suite. Ce n’est pas possible dans le contexte actuel, l’établissement n’est pas nettoyé correctement alors que l’Etat durcit le protocole », souligne une professeur d’anglais. Autre inquiétude, le manque de surveillants pour prendre en charge les élèves lorsque les professeurs changent de salle pour éviter un flux trop important dans les couloirs. « Nous savons comment cela fonctionne, les élèves peuvent faire tout et n’importe quoi s’ils sont seuls. Cela peut être dangereux mais aussi compromettre les mesures sanitaires : vont-ils garder leurs masques pendant cette pause ? Vont-ils rester à leur place ? C’est très inquiétant », ajoute l’enseignante, qui regrette que le dédoublement des classes ne soit pas instauré. Ici, l’équipe enseignante avait décidé de patienter jusqu’à hier, mercredi 4 novembre, avant d’entamer ou non un mouvement de grève.

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Retrouvez l’intégralité de cet article dans notre journal ou notre édition numérique du jeudi 5 novembre.