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Essonne : le député F. Marlin demande l’annulation de la dette des TPE et des collectivités

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Le restaurant Au Jardin d'Italie à Breuillet.

Face à la situation de crise et les inquiétudes des acteurs économiques qu’il entend quotidiennement sur sa circonscription, le député de l’Essonne Franck Marlin a adressé au préfet de l’Essonne plusieurs réflexions sur les mesures nécessaires pour préserver les acteurs économiques qu’il résume en une phrase : « Pour sauver l’économie, il faut sauver les artisans, commerçants, TPE et PME ».

La crise économique qui durera au-delà du confinement suscite beaucoup d’interrogations. « On peut légitimement craindre que beaucoup de TPE, ne survivent pas au virus. Leur trésorerie, lorsqu’elle existe, ne permettra pas à beaucoup d’entre elles de tenir jusqu’au retour à la normale. Le temps économique et le temps pandémique ne sont pas compatibles. Les nombreuses TPE avec lesquelles j’ai des contacts quotidiens me le disent : tout allait bien, mais on ne tiendra pas aussi longtemps », souligne Franck Marlin.

Entre la méconnaissance des aides possibles et des démarches pas aussi simples et faciles d’accès qu’il n’y paraît, de nombreux acteurs vont passer à côté des dispositifs.  Quant à celles qui obtiennent un prêt pour garder à flot leur trésorerie, la visibilité sur la crise actuelle est si courte que rien ne garantit que cela sera suffisant pour la dépasser.

Pour sauver ce pilier essentiel de l’économie il appelle le gouvernement à « innover et trouver un dispositif exceptionnel qui permette « d’effacer l’ardoise » des TPE viables et de repartir à 0 sur des bases saines. Je pense à cet égard que les Tribunaux de Commerce pourraient jouer un rôle essentiel dans ce quitus à donner. Je pense que l’annulation de la dette des artisans, commerçants et TPE français est plus urgente et prioritaire ».

Il va même encore plus loin. Alors que l’activité des PME dépend beaucoup de la commande publique, il voudrait voir cette proposition étendue aux collectivités territoriales. « Je pense que l’annulation de toute ou partie de la dette des collectivités locales, qui sont en première ligne aux côtés de l’Etat dans cette crise sanitaire, est plus urgente et prioritaire car ce sont les premières donneuses d’ordre qui pourraient agir pour remplir les carnets de commandes des artisans, TPE et PME », affirme-t-il.

Alors que le Président de la République a évoqué le 13 avril l’annulation de la dette des pays africains dans ce contexte de crise mondiale, le député affirme que « La Maison France doit investir chez elle, pour elle, pour ceux qui sont dans la peine et qui, pour certains, ne s’en sortiront pas si l’Etat ne prend pas cette décision. (…) Le Gouvernement a un devoir d’inventivité et doit trouver le moyen de gommer le passif des artisans, commerçants, TPE et PME qui étaient viables avant le COVID-19 ».