Essonne : quand la pénurie de carburant fait perdre la raison

Essonne : quand la pénurie de carburant fait perdre la raison

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Faire le plein de son véhicule est en ce moment très compliqué. Et jusqu’à la prise d’un arrêté préfectoral ce mardi 11 octobre, pour interdire la vente de carburant dans des bidons, il n’était pas rare de voir des personnes ouvrir leur coffre et remplir des bidons en plus de leur réservoir. Il n’est pas rare non plus de voir des personnes passer à la pompe pour simplement remettre 10 € d’essence ou de gasoil dans leur réservoir. Tout cela conduit à alimenter la pénurie.

La demande en ce moment est très nettement supérieure à ce qu’elle est habituellement. « En temps normal, nous recevons deux camions par semaines. Soit 38000 litres x 2 = 76000 litres. Actuellement, une livraison (38000 litres) ne tient pas la journée, car nous sommes bien livrés tous les jours. Donc, nous sommes sur une tendance de vente de 228000 litres, soit 3 fois plus qu’en temps normal », explique ainsi le magasin Intermarché de Lardy sur les réseaux sociaux.

Bref, la consommation est plus de trois fois supérieure à ce qu’elle est en temps normal. Les files d’attente, qui dépassent parfois l’entendement, peuvent aussi provoquer des difficultés de circulation conséquente. A Oncy-sur-Ecole, l’affluence à la station-service Intermarché empêchait ainsi d’accéder au magasin en journée.

« Nous sommes livrés tous les jours en carburant. Cependant, afin de ne pas perturber la bonne marche du magasin et le confort des clients, la station-service sera ouverte en dehors des horaires d’ouverture, de 19h le soir à 9h30 le matin », indiquait le magasin ce mercredi 12 octobre au matin.

A Saint-Germain-lès-Arpajon, sur le territoire de laquelle se trouvent plusieurs stations-services, dont trois à proximité directe de la RN20, la vente de carburant se déroulait à un rythme hallucinant ces derniers jours. « Les stations sont ravitaillées chaque nuit, et le matin, elles sont à sec », constatait Norbert Santin, maire, qui ne pouvait que déplorer le manque de civisme de certains qui abusait en remplissant un bidon ou refaisant le plein chaque jour.

Si chacun achète le carburant qui lui est nécessaire, la situation devrait se détendre rapidement. Il ne faut pas céder à l’anxiété.