Essonne : qui sont les candidats sur la 4e circonscription (Limours-Longjumeau) ?

Elle est de ce fait une circonscription où la députée sortante, Marie-Pierre Rixain fait figure de favorite. Mais évidemment, l’offre électorale sera différente pour ce scrutin et les particularités locales influeront sur le vote des électeurs dès le premier tour ce dimanche 12 juin.

Dans cette circonscription de 30  communes, entre ruralité d’un côté et la RN20 qui traverse le territoire dans un axe nord-sud de l’autre, de Limours à Longjumeau, les problématiques de la population sont parfois différentes.

Pourtant, les questions de transports et de santés sont des préoccupations fortes localement. La question hospitalière est un enjeu fort, notamment avec le devenir de l’hôpital de Longjumeau évoqué par tous les candidats.

La RN20 est l’autre sujet fort. Plutôt vue comme une cicatrice sur le territoire et le révélateur des problèmes de déplacement et d’urbanisation inadaptée. Deux sujets sur lesquels s’affrontent la députée sortante Marie-Pierre Rixain et le candidat de la droite Jérémy Martin.

Au-delà de ces questions, le pouvoir d’achat, une préoccupation des habitants comme sur l’ensemble du territoire national, sera l’un des chevaux de bataille d’Amadou Dème, candidat de la Nupes.

Au total, 12 candidats seront en lice lors du premier tour de scrutin ce dimanche 12 juin.

Ce vétérinaire installé sur le territoire veut porter la voix des animaux lors de ce scrutin. « Aujourd’hui, les citoyens attendent que les animaux soient davantage défendus par nos représentants », rappelle le candidat.

Comme les autres membres du Parti animaliste, Jean-Pierre Coquelet souligne que «, le sort des humains est très souvent lié à celui des autres animaux », notamment face à la destruction de leur habitat naturel ou à leur réduction au rang de simple ressource.

Parmi les propositions défendues par le candidat, il y a la création d’un poste de ministre d’Etat à la protection animale, assurer la souveraineté alimentaire avec un objectif de réduction de 50% de produits d’origine animale d’ici 2027, ou encore mettre fin à l’élevage ou à la pêche industrielle. Il défend aussi l’interdiction des courses hippiques professionnelles.

Sa candidature, François La Selve l’explique simplement. « Je ne peux me résoudre à voir mon pays se déliter et se défigurer après des années de renoncement et de lâcheté politique », affirme-t-il.

Au sein de Reconquête, il veut être un député qui s’inscrire dans « une opposition franche, sans petits arrangements ». Premier objectif, ne pas donner « les pleins pouvoirs », à Emmanuel Macron.

Sa candidature défend aussi la volonté de « dire stop au grand remplacement », avec pour objectif d’arrêter l’immigration et de mettre fin au laxisme en soutenant « nos modes de vie, notre culture, notre identité », énumère-t-il.

Il veut mettre un terme à l’influence des minorités. Il y a également une dimension stratégique au vote Reconquête affirme François La Selve. Elle doit « préparer les futures victoires » de l’union des droites qu’Eric Zemmour appelle de ses vœux.

Déjà candidat en 2021 lors des élections départementales sur le canton de Longjumeau, Alain Boutaleb entend bien surfer sur le bon résultat obtenu alors pour s’illustrer le dimanche 12  juin. Il avait obtenu 22,29% des suffrages exprimés « pour ce qui était ma première campagne », souligne-t-il.

Il veut tirer profit du travail entrepris depuis pour s’illustrer encore dimanche lors de ces législatives. Bien entendu, les propositions phares du Rassemblement national comme l’arrêt de « l’immigration de peuplement et au regroupement familial », ou encore l’expulsion systématique « des clandestins, délinquants et criminels étrangers » sont défendues par le candidat.

Pour le pouvoir d’achat il veut « baisser la TVA de 20% à 5.5% sur les produits énergétiques carburants, fioul, gaz et électricité en tant que biens de première nécessité », ou encore « renationaliser les autoroutes ». Enfin, il défend la sortie de la France du marché européen de l’électricité.

Pour Christophe Dumont, « nous ne pouvons plus accepter que notre avenir soit décidé ailleurs, par une petite oligarchie. Nous refusons que des gens que nous n’avons pas élus, et qui portent toujours le même projet ultra libéral, décident pour nous ».

Citant à la fois Jaurès et De Gaulle il affirme la nécessité « d’une France forte, qui fasse ses propres choix et refonde le modèle de solidarité nationale et de développement économique par les grands services publics ».

Sa profession de foi comporte peu de propositions concrètes en dehors de déclarations générales affirmant la nécessité de « retrouver le vrai bon sens face aux défis de l’époque. Nous ne pouvons plus perdre une minute, pour nos enfants, et les enfants de nos enfants », ou encore de l’enclenchement d’un « changement de modèle écologique, sans drame ni laissés pour compte ».

Le premier-adjoint de Longjumeau veut proposer aux électeurs le choix « d’un citoyen qui habite depuis toujours avec sa famille et ses deux enfants dans notre circonscription ». Il présente également sa candidature comme «un choix du cœur, pas un choix de carrière ».

Jérémy Martin veut être « un député accessible, libre et responsable, qui votera sans dogmatisme les lois qui iront dans le sens de l’intérêt général » et s’y opposer sinon. Pour le territoire, il défend la création d’un hôpital de proximité à Longjumeau et lutter contre la désertification médicale.

Militant pour la création d’emplois au plus près des lieux d’habitation, il veut soutenir « les efforts des élus » pour le réaménagement de la RN20. Des élus et des maires dont il rappelle « qu’ils sont un grand nombre à me soutenir ».

C’est main dans la main avec eux qu’il veut travailler sur plusieurs sujets, comme par exemple la régulation des constructions sur le territoire.

Connu pour jouer dans la série « Un village français », le comédien a décidé de franchir le pas de la politique. Il souligne sa « curiosité », et surtout « un désir certain d’agir » comme motivation.

Martin Loizillon entend défendre « la liberté de choix », et entend s’associer « aux députés qui œuvreront pour la fin des mesures dites « sanitaires » ». Il défend aussi l’idée d’un référendum d’initiative citoyenne « qui devrait pouvoir être utilisé aussi bien à l’échelle locale que nationale ».

Pour le territoire, « je souhaite préserver notre département face aux grands projets de réaménagement du territoire tels que le Grand Paris », s’inquiétant du déséquilibre causé à « des écosystèmes déjà fragilisés».

Il précise dans sa profession de foi que Debout la France a retiré sa candidature pour ne pas handicaper la sienne.

La candidate défend une vision transpartisane pour le territoire. « J’assume une candidature indépendante pour rester connectée au territoire », explique-t-elle.

Elle souligne surtout que les difficultés du quotidien, elle les connaît car elle les vit. « Je rencontre les mêmes difficultés de transports, de scolarité, d’éducation, d’emploi, de relation avec les administrations », explique-t-elle.

Pourtant, elle est persuadée que le territoire de la circonscription regorge de potentiel. Elle souhaite « relancer et concrétiser enfin le réaménagement de la RN20 », et défend le projet de lancement d’une plateforme de co-voiturage local.

Pour développer l’emploi, elle veut « initier la création d’une fédération d’industriels du territoire et d’une pépinière d’entreprises labellisée haute valeur ajoutée ».

Miriam Djabali souhaite enfin développer le nombre de maisons de santé sur le territoire ainsi que l’installation de spécialistes.

Marie-Pierre Rixain le rappelle, « élire une députée de la majorité, c’est se donner les moyens d’agir grâce à une voix qui porte dans l’hémicycle, auprès du Gouvernement et de l’administration ».

Et cette voix, Marie-Pierre Rixain veut la faire entendre avec des propositions concrètes pour le territoire. Au sujet de la RN20, elle souhaite « obtenir la sécurisation de la piste cyclable et une voie de bus dans le sens Arpajon-Massy le matin et Massy-Arpajon le soir pour fluidifier le trafic et faire baisser la pollution ».

Elle veut aussi « créer une Maison verte, lieu d’échanges et de jeux inspiré par Françoise Dolto, ouverte aux parents et aux enfants de 0 à 4 ans », ou encore œuvrer pour la construction « d’habitats intergénérationnels et solidaires, inclusifs des handicaps » ou enfin faire adopter sa proposition de loi pour « responsabiliser les opérateurs chargés du déploiement de la fibre optique afin d’en finir avec les coupures incessantes ».

Amadou Dème le rappelle, « Vous êtes une majorité dans notre circonscription à ne pas avoir voté pour Emmanuel Macron au premier tour des présidentielles, sanctionnant ainsi la politique qu’il a conduite durant ces cinq dernières années de casse sociale et d’inaction écologique ».

Au nom de la Nupes, il présente donc 12 propositions pour une autre majorité parlementaire. Le blocage du prix des produits de première nécessité, l’augmentation du SMIC à 1500  € nets, ou encore l’augmentation à 65% l’objectif de réduction des émission à 2030.

Concrètement, pour la circonscription, Amadou Dème s’oppose à la fermeture de l’hôpital de Longjumeau. « La population de notre secteur s’accroît et on ferme les hôpitaux au lendemain d’une crise sanitaire sans précédent. Nous exigeons le maintien et la modernisation de notre hôpital public ».

Il défend également la gratuité de l’A10 entre Les Ulis et Dourdan.

Son engagement, Iliane Polizzo l’explique par un constat qu’elle regrette: « Malgré la montée en puissance de l’écologie dans tous les partis politiques ces dix dernières années, rien ne permet de constater une amélioration due aux politiques entreprises pour infléchir le réchauffement climatique ».

Face aux changements que subit la planète, elle estime qu’il y a un « besoin en urgence d’une politique globale qui ne soit pas répressive pour le peuple ». Concrètement, elle défend l’arrêt du déploiement des éoliennes terrestres et la fin de l’urbanisation sur les terres agricoles et les espaces naturels.

Elle veut favoriser « une agriculture familiale » qui privilégie « l’alimentation végétale, locale, de saison, bio et/ou issue de la permaculture ». Elle défend aussi la baisse des charges patronales sur les salaires.

Pour la candidate de Lutte Ouvrière sur la 4e   circonscription de l’Essonne, les difficultés que connaissent les habitants ont une seule cause: « la soif de profit des capitalistes ».

Face à la crise économique et climatique, et à la guerre en Europe, la candidate se pose en défenseure des travailleurs face aux nouvelles attaques attendues sur « le recul de l’âge de la retraite », et « l’effondrement de notre pouvoir d’achat ».

Elle rappelle aussi que l’opposition lors des 5  dernières années n’est pas venue de l’Assemblée nationale, mais « des gilets jaunes » et des salariés qui ont manifesté. Parmi ses propositions, elle propose principalement l’augmentation des salaires et des pensions de retraite qui ne doivent pas être inférieures à 2000 € net. Ceux-ci devront également être indexés sur l’inflation.

Enfin, elle souhaite « imposer le contrôle des travailleurs sur les comptes et les décisions des entreprises ».