Handicap : le casse-tête de la prise en charge des transports

Handicap : le casse-tête de la prise en charge des transports

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Le PAM91 propose des prix moins onéreux que le taxi, par exemple 25 € contre 90 € pour un trajet Paris-Mennecy. ©Pam91

Prendre un transporteur spécialisé, un taxi, les transports en commun ou adapter son véhicule. Le dossier de prise en charge des transports est trop long selon des usagers.

Jérôme Rousseau, Menneçois tétraplégique de 22 ans, s’est vu refuser son renouvellement de prise en charge des transports par IDF Mobilités pour se rendre de chez lui à l’université de Nanterre. « L’organisme rejette mon dossier sous prétexte que mon renouvellement MDPH (ndlr : maison départementale des personnes handicapées) prend fin en août 2019. Je dois rendre le dossier au plus tard mi-août, ce qui est mathématiquement infaisable avec les délais de traitement. Heureusement, la situation s’est résolue, car j’avais les bons contacts pour décaler la date de passage en commission », s’alarme l’étudiant en médiation par le sport.

Manque de médecins dans les commissions

Après avoir diffusé sur les réseaux sociaux sa situation, le passage de son dossier en commission à la MDPH a été avancé au 21 juillet. Finalement, la date a été annulée mais IDF Mobilités a accepté le dossier de Jerôme Courilleau sans la notification de la MDPH pour la rentrée 2019-2020 : « Je ne sais pas quand je passerai en commission mais ils n’ont pas respecté la date qu’ils m’ont fourni après nos échanges. » Pour Pierrick Courilleau, collaborateur parlementaire de la députée de l’Essonne Stéphanie Atger en fauteuil roulant également, « ce qui a coincé, c’est la MDPH qui n’a pas rendu son avis assez rapidement. Le délai de traitement est long. »

Chaque année, la MDPH de l’Essonne prend près de 88 000 décisions. « C’est non-stop. Parmi les commissionnaires, il faut des médecins. Ils prennent des vacations car la majorité travaille en centre hospitalier. Le manque de professionnels de santé touche aussi ce service », interpelle Marie-Claire Chambaret. Selon la vice-présidente déléguée aux Personnes handicapées au Conseil départemental, « les demandes domicile-école concernent 51 % des demandes. Un circuit-court a été mis en place pour les traiter en priorité entre 4 et 6 semaines. »

Covoiturage solidaire dès novembre

En dehors des transports dédiés au scolaire, le Département propose d’autres moyens de se déplacer comme les chèques-taxis de 250 €/an ou le covoiturage avec la Pam91 (Pour aider à la mobilité Essonne).
La société de transport est en partie (…)

Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 22 août.