A l’école Jean-Moulin de Brétigny-sur-Orge, la scolarité d’un garçon handicapé menacée faute...

A l’école Jean-Moulin de Brétigny-sur-Orge, la scolarité d’un garçon handicapé menacée faute de soins

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Riyan, sept ans, est handicapé à 80 %. Sa condition l'oblige à recevoir des soins directement à l'école, deux fois par jour. Ce qui n'est plus possible depuis le départ de son précédent infirmier.

L’enfant de sept ans pourrait avoir à quitter son école faute d’infirmiers en mesure de lui prodiguer des soins sur place.

«Même lui s’inquiète beaucoup pour cette histoire. A la maison il ne parle que de ça, il a peur de rater son année », explique Fayza Lalili, maman de Riyan, sept ans et demi. Le petit Morangissois est victime de troubles des fonctions motrices, handicapé à 80 %, et, à ce titre, est inscrit depuis un an et demi à l’unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) de l’école Jean-Moulin à Brétigny-sur-Orge.

Mais, depuis les vacances de Noël, sa scolarité est dans la balance. Le garçon requiert en effet des soins deux fois par jour, qui étaient jusque là assurés par un infirmier. Avant que celui-ci ne quitte son poste « du jour au lendemain », selon Fayza Lalili. Depuis, la mère de famille traverse un véritable parcours du combattant pour éviter que son fils ne soit contraint de quitter l’école. « J’ai contacté tous les cabinets d’infirmiers de Brétigny et même au-delà, j’ai dû appeler une centaine de personnes. Partout, la même réponse : comme les soins doivent être donnés à heure fixe, il serait trop difficile pour les soignants de s’y tenir ».

Avec l’aide des enseignants et de l’association des parents d’élèves, elle a sollicité la mairie, l’Académie, la Sécurité sociale et l’Ordre national des infirmiers, « sans réponse pour l’instant ». Alors, depuis des semaines, c’est Fayza qui s’y colle. « Je viens à l’école pour faire moi-même les sondes à mon enfant. Je ne suis pas véhiculée, je viens en transport en commun. Il faut que les soins soient donnés à quatre heures d’intervalle : je pars donc de chez moi à 9h30 et je rentre à 16h car il n’y a pas le temps de faire les allers retours. En attendant, je déambule dans Brétigny. Mon autre enfant, en bas âge, reste chez les voisins pendant ce temps. » Une situation intenable sur le long terme qui pourrait amener le jeune Riyan à quitter l’école. Au grand regret de sa maman : « C’est d’autant plus dommage qu’il aime beaucoup l’école et qu’il travaille bien... ».