Bruyères-le-Châtel/Ollainville : exercice de sécurité au CEA-DAM

Bruyères-le-Châtel/Ollainville : exercice de sécurité au CEA-DAM

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Un test qui n'impactera pas les habitants. Photo : Archives.

L’événement aura lieu mercredi 25 septembre mais n’impactera pas le quotidien des Bruyérois et Ollainvillois qui entendront simplement les sirènes retentir.

Le CEA-DAM (Commissariat Energies Atomiques – Direction des Applications Militaires) sera au cœur d’un test de sécurité ce mercredi 25 septembre. La Préfecture, en lien avec le ministère de l’Intérieur, organise cet exercice depuis Evry où sera installé un centre opérationnel départemental (COD). L’objectif : tester les mesures d’urgence et la ligne de commandement en cas d’incident sur l’un des sites potentiellement à risques du département. « Il y en a beaucoup en Essonne, nous n’avons pas de centrale nucléaire certes, mais nous avons des sites dits modérés comme le CEA », assure Sébastien Cauwel, directeur de cabinet du préfet, lors d’une réunion publique jeudi 12 septembre à l’espace Aragon d’Ollainville.

Un plan d’intervention testé

Car, entre 1955 et 1996, date de la fin des essais nucléaires en France, le CEA-DAM a servi à « la conception de charges nucléaires, à numériser et informatiser le fonctionnement d’une arme nucléaire, rappelle Pierre Bouchet, directeur du site. Mais ces installations nucléaires, en fin de vie, sont en démantèlement et, d’ici un ou deux ans, ce sera fini. Il reste seulement quelques déchets nucléaires. » Mais se montre rassurant. «En interne, nous faisons déjà des essais, précise-t-il. Nous avons notre Plan d’Urgence Interne (PUI), et des équipes d’intervention. »

« Pour ces bâtiments, il faut un plan interne, pour les salariés, et la Préfecture doit créer un Plan Particulier d’Intervention (PPI) pour les habitants, reprend Sébastien Cauwel. Le 25, ce PPI sera testé. Mais cet exercice n’a rien d’exceptionnel, nous en réalisons une dizaine par an. » Récemment, un attentat dans un train a été simulé à Brétigny-sur-Orge. Prochainement, la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis sera au cœur de ce dispositif. « Nous tirerons les enseignements de cet exercice du 25, pour améliorer notre plan de sécurisation des habitants », précise Sébastien Cauwel.

Une vingtaine de personnes présentes jeudi 12 septembre à l’espace Aragon pour cette réunion publique.

Un fascicule en mairie

Mais, pour les 2 800 Ollainvillois et 2 902 Bruyérois qui vivent dans le périmètre de 1,5 km autour du CEA-DAM, ce 25 septembre devrait ressembler aux autres journées de l’année. « Seuls les moyens de l’exploitant, le CEA, seront mis en œuvre, rappelle les autorités. Le périmètre de bouclage ne sera pas effectif sur place, il n’y aura pas de gendarmes ni de pompiers. A part les sirènes et des enquêtes dans la commune, il n’y aura rien. » Le directeur de cabinet du préfet rappelle que « c’est un périmètre très large, nous ne sommes pas à côté d’une centrale nucléaire. Ne soyons pas exagérément inquiets. Nous sommes obligés d’informer les populations dans ce périmètre. La source est faible, il n’y a pas de mesure d’évacuation, ni d’iode distribué. »

En cas d’alerte, les mesures sont simples : s’enfermer chez soi, fermer toutes les arrivées d’air et écouter la radio. Un fascicule informatif est disponible aux deux mairies.

Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 19 septembre.