Boutigny-sur-Essonne : bientôt du gaz vert produit à Marchais

Boutigny-sur-Essonne : bientôt du gaz vert produit à Marchais

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Nicolas Hottin, Philippe Lejour, Frédéric Arnoult et Clotilde Leroy.

La production alimentera 1 250 foyers en gaz.

Philippe Lejour, Nicolas Hottin et Clotilde Leroy, agriculteurs, s’unissent avec Frédéric Arnoult, leur homologue de Bouville, pour installer un bio-méthaniseur sur le hameau de Marchais. Situé à 500 mètres des habitations, en lisière des bois, le projet Gatigaz s’étalera sur quatre hectares. Le gaz produit alimentera 1 250 foyers d’Itteville à Milly-la-Forêt. Un « projet à taille humaine » pour Frédéric Arnoult dont « l’intégration paysagère et environnementale a été faite avec le Parc naturel régional du Gâtinais français », assure Philippe Lejour.

A l’intérieur des cuves semi-enterrées, pas de boues d’épuration ni de produits phytosanitaires. « Le digestat (ndlr : le reste des végétaux utilisés) pourra être utilisé en agriculture biologique », reprend ce dernier. 75 % des produits proviendront de leurs cultures intermédiaires à vocation énergétique, « le reste sera constitué des bulbes de betteraves, des poussières de chanvre et d’écarts de tri de pommes de terre, aussi de nos exploitations », précise Frédéric Arnoult. Un partenariat avec Darégal est à l’étude.

Une réunion d’information fin-février

Ce bio-méthaniseur leur offre une perspective ensoleillée. « Le marché des céréales n’est plus porteur, souffle Nicolas Hottin. Aujourd’hui, nos exploitations ne sont pas viables, nous devons nous diversifier. » « Nous sommes sujets au changement climatique, à l’augmentation du coût du pétrole et aux problèmes des mauvaises herbes, rappelle Frédéric Arnoult. Le sol, c’est notre outil de travail, nous n’irons pas le dégrader. Car s’il ne répond plus, nous mettons la clé sous la porte… » D’où ce projet, avec ses « intérêts agronomiques, continue-t-il. Nous diminuerons le désherbage et le labour. Le sol sera moins travaillé sur le modèle de l’agriculture de conservation des sols. » Tour à tour, ils balaient préjugés et informations erronées. L’explosivité du site ? « Il n’y aura pas de stockage, le gaz (…)

Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 6 février.