Essonne : à Lardy, une mère retrouve son fils après 43 jours...

Essonne : à Lardy, une mère retrouve son fils après 43 jours d’isolement

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Lors du confinement et dans cette crise sanitaire, l’isolement peut toucher des profils de personnes très différents.

Quand on parle d’isolement, on pense immédiatement aux personnes âgées qui vivent seules, mais bien d’autres situations compliquées existent, parfois sans qu’on le sache. C’est le cas de Nathaly, une Larziacoise de 42 ans qui a vécu les 43 premiers jours du confinement seule, éloignée de son fils, Mahé 8 ans.

« J’ai été opérée d’un cancer du poumon pris en urgence il y a 3 ans. On m’a alors enlevé les deux tiers du poumon droit et j’ai depuis un suivi extrêmement aiguë », confie Nathaly. Avant le confinement, la gravité de la situation ne semblait pas si critique, mais à l’heure du confinement, en tant que personne à risque il ne fallait pas laisser de place au hasard. « Avec mon fils et son père, nous avons décidé que Mahé irait vivre avec son père en tenant compte du temps d’incubation d’une quatorzaine, puis les enfants pouvant être porteurs sains nous avons décidé de prolonger encore », ajoute-t-elle.

Ces 43 jours, Nathaly les a passé seule, la peur au ventre de contracter la maladie et de ne pas revoir son fils. « Je veux dire un grand merci au CCAS de Lardy et à ses bénévoles. Je les ai contacté afin d’être placé sur la liste des personnes isolées. Nous avons mis en place un protocole avec appel quotidien et consignes en cas d’urgence », explique-t-elle. Un soutien et un contact téléphonique qui l’a beaucoup aidé dans cette période de solitude voire de détresse émotionnelle.

Le dessin de Mahé fait en remerciement pour le CCAS de Lardy.

Finalement, c’est grâce au CCAS qu’elle a pu revoir Mahé après 43 jours. Des masques lui ont été fourni et elle a pu revoir son fils. Après un protocole stricte de désinfection pour ne prendre aucun risque ils ont enfin pu se serrer dans les bras. Un moment très fort tant pour Mahé que pour Nathaly. « La première chose que Mahé m’a dit c’est « tu m’as manqué maman » », se souvient-elle avec les larmes aux yeux.