Essonne : grève et mécontentement à l’usine Akzo Nobel Power de Dourdan

Essonne : grève et mécontentement à l’usine Akzo Nobel Power de Dourdan

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Une trentaine d'employés ont choisi de faire grève devant leur usine.

Mardi 17 décembre, une trentaine de salariés de l’entreprise de revêtements et peintures en poudre à Dourdan ont exprimé leur malaise face aux directives du groupe. 

Les négociations sont au point mort à l’usine Akzo Nobel Powder et les grévistes se montrent sans faire de vague. Le portail s’ouvre et les camions circulent aux abords du site de production dourdannais. « On ne bloque personne pour travailller, on veut simplement montrer notre colère », fustige l’un des grévistes à l’entrée.

Une trentaine d’employés se sont mis en grève ce mardi 17 décembre. « C’est pour une seule journée, précise Diamantino Dos Santos, délégué syndical de la Cfdt (Confédération française démocratique du travail). Nous souhaitons exprimer notre mécontentement au groupe. On n’en veut pas au patron. »

Les grévistes ont affiché leur revendication sur une blouse de leur usine.

Trois revendications refusées par le groupe

Selon le délégué, les actionnaires de la société néerlandaise vont obtenir en cette fin d’année 15% des bénéfices : « la direction nous a prévenu tout au long de l’année et répété lors de la 4ème réunion de concertation. » Compréhensifs sur cette redistribution, les salariés en grève demandent un geste envers eux. Employé depuis 35 ans dans l’usine, « Nono » explique n’avoir jamais fait grève avant ce jour. « On a fait une année record en 2019 et nous aimerions être récompensé. On a fait beaucoup d’efforts quand l’entreprise avait besoin. Il est arrivé de travailler les week-ends pour assurer la production. »

Diamantino Dos Santos, présent depuis 13 ans sur le site, mentionne trois revendications au groupe Akzo Nobel Powder. « Pour coller avec le même pourcentage d’augmentation qu’en 2018, nous demandons 50 euros par mois pour chaque salarié. Nous souhaitons toucher à nouveau la prime Macron reçue l’année dernière et une compensation financière face à la pénurie d’essence. » Des souhaits affirmés devant la direction qui n’est ouverte à aucune discussion selon la Cfdt : « Ils sont fermés comme une porte de prison. »