Itteville : 1919, le « retour à la paix véritable »

Itteville : 1919, le « retour à la paix véritable »

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Des mises en situation des plus réalistes dans l'espace Brassens, aux côtés des panneaux informatifs et des objets de collection.

Une exposition retrace la vie des Français au sortir de la Première Guerre mondiale en 1919.

Comme chaque année au mois de septembre, l’espace Brassens se métamorphose. En 2018, une tranchée replaçait la scène du centre culturel. Cette fois, les nombreux objets de collection autour des combats côtoient les mises en situation du quotidien post-guerre des Français en 1919, cent ans plus tard. Le tout grâce à l’épatant travail, notamment de scénographie, de l’association du Centenaire de la Guerre 1914-1919.

« 1919, c’est le retour à la paix véritable, avec la signature du traité de Versailles, la fin de la guerre ce n’est pas 1918, pointe Frédéric Faure, président de l’association, lors du vernissage jeudi 5 septembre. A partir de cette date, on commence à démobiliser. Les terres sont nettoyées des corps et des armes, beaucoup de personnes deviennent d’ailleurs ferrailleurs à cette période. »

Les panneaux informatifs côtoient les objets de collection.

L’importance du sport

Les blessures de guerre, « la consommation d’alcool qui a pris racine dans les tranchées et les dessins d’enfants comme vecteur de propagande », précise Delphine Bonifas, membre de l’association, sont également au cœur de cette exposition, qui sera visible à Villabé en novembre. Où deux pièces sont particulièrement à scruter, selon Frédéric Faure. « D’abord, on peut découvrir un fusil pour enfants, les mairies en offraient aux jeunes qui s’entraînaient au tir au fusil et obtenaient un diplôme de mérite, reprend-il. Il y a aussi une Croix du Combattant, remise par la France à un Allemand qui a fait la guerre contre la France. Cette croix symbole l’esprit de réconciliation, quand l’Alsace-Lorraine redevient française. »

« Nous voulions mettre en avant la France qui sort de la guerre, avec l’espoir, souffle Muriel Quoy, responsable du service culturel ittevillois. Il y a bien sûr le deuil, mais surtout cette volonté de reconstruire. Cette exposition met en valeur des éléments dont on n’est pas au courant, comme le côté novateur du sport pendant cette Grande Guerre.» Les Journées du Patrimoine, les samedi 21 et dimanche 22 septembre, seront l’occasion d’en découvrir plus sur ce pan.

Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 12 septembre.