Le maire de Fleury-Mérogis réclame « l’annulation des loyers » au ministre

Le maire de Fleury-Mérogis réclame « l’annulation des loyers » au ministre

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"Les familles des classes populaires et des classes moyennes sont les plus durement impactées par les conséquences économiques et effets délétères du confinement", assure Olivier Corzani dans sa lettre envoyée au ministère de la Cohésion et des Territoires.

Dans une lettre envoyée au ministre en charge du logement, Julien Denormandie, le maire de Fleury-Mérogis Olivier Corzani demande « l’annulation du paiement des loyers ».

« La situation à Fleury est préoccupante, comme elle l’est dans d’autres villes d’Essonne et de France » , prévient Olivier Corzani. Dans sa ville de Fleury-Mérogis, le confinement fait observer au maire PCF « une montée des besoins sociaux, comme la distribution de repas » et « le chômage partiel comme autant de pouvoir d’achat perdu qui ne sera pas rattrapé » . Les familles modestes, victimes collatérales du virus, « ne s’en sortent plus » , assure l’édile.

« Il est possible et juste d’annuler purement et simplement les loyers durant la période de confinement aussi bien pour le parc de logement social que privé » , écrit Olivier Corzani dans une lettre datée du 30 avril et adressée à Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement. « Nous pourrions également envisager la création d’un fonds de garantie adossé à la trésorière d’Action logement comme le suggère le député [PCF de Seine-Daint-Denis, ndlr] Stéphane Peu » , détaille un peu loin le maire. « Il ne s’agit pas de faire cela sur le dos des bailleurs, qui sont des acteurs importants que nous ne voulons pas mettre en difficulté » , nous a-t-il précisé.

« Eviter la pauvreté » 

Une proposition selon lui entendue par « de nombreux élus locaux et parlementaires » et qui « éviterait de faire tomber dans la pauvreté » de nombreuses familles. La lettre, à la seule initiative du maire assure t-il, n’avait pas reçu de réponse au 7 mai. « J’espère une réponse et je l’espère positive pour l’annoncer aux associations et élus. Mais si on nous oppose une fin de non-recevoir, il sera peut-être temps pour des actions plus concertées » , note Olivier Corzani.

Critique, le maire estime que « si l’échelon local est mobilisé pour les citoyens, l’échelon national se mobilise pour les grandes entreprises » et que « ce serait un service à la population que d’avoir une politique sociale nationale pour appuyer les politiques locales« . « Que le gouvernement soit sur le pont pour la reprise économique, c’est compréhensible, mais il ne doit pas oublier les personnes en difficulté pour autant. »