Où sont les renforts pour la Police en Essonne ?

Où sont les renforts pour la Police en Essonne ?

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Un véhicule de la Police nationale (Photo Police nationale 91).

C’est la question que se posent à la fois les policiers, leurs représentants comme le syndicat Alliance PN 91 et les élus du territoire.

Alors que le département de l’Essonne était il y a quelques semaines sous le feu des projecteurs pour les rixes mortelles entre jeunes, et que les effectifs sont depuis des années estimés comme insuffisants, un geste fort était attendu sur le déploiement des élèves sortant de la 258e promotion de l’école des Gardiens de la Paix cette semaine.

« Alors que nous avions des espoirs de renforts conséquents avec les derniers événements dramatiques que nous vivons, le signal envoyé par le renfort insultant de 3 effectifs sur le millier de la 258e promotion est navrant pour ne pas dire autre chose. Alliance PN 91 réclame un renfort de 250 effectifs pour qu’enfin le droit à la sécurité pour tous les citoyens soit respecté », s’agacent les représentants du syndicat ce mercredi 17 mars.

« Suite aux drames que l’Essonne a pu connaître ces dernières semaines, avec deux mineurs de 14 ans tués en ce début d’année, comment accepter cette décision de l’Etat nous attribuant 0,3% des nouveaux gardiens de la paix alors que notre département concentrait en 2020 plus de 50% des rixes d’Ile-de-France selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur ? » s’interroge également Alexandre Touzet, vice-président du Conseil départemental de l’Essonne délégué à la sécurité, après cette annonce.

Celui-ci rappelle les fléaux à combattre : les stupéfiants, les violences impliquant notamment les mineurs comme auteurs ou victimes : rixes , harcèlement, prostitution des mineurs, la radicalisation où « le procès des attentats de 2015 et celui de l’attentat raté de Notre Dame démontrent l’importance du sujet pour le département » rappelle Alexandre Touzet, les violences intrafamiliales, les violences sexistes et sexuelles, la délinquance de voie publique et les cambriolages.

Alors que la population du département s’est accrue de plus de 50 000 habitants les 5 dernières années, tous demandent à l’Etat des effectifs suffisants pour « rétablir le calme et assurer l’ordre public ».