Coronavirus : les infractions au confinement diminuent

Coronavirus : les infractions au confinement diminuent

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Avant et après chaque patrouille, les gendarmes désinfectent leur véhicule.

Lundi 30 mars, pendant deux heures, nous avons suivi les gendarmes de la communauté de brigade de Bondoufle. En cette troisième semaine de confinement, les militaires constatent un meilleur respect des règles.

Du sopalin et un spray de javel mélangée à de l’eau. Avant de commencer leur patrouille, les chefs Romain Dompnier, Nicolas Breil et le gendarme Harold Bonga, trois militaires de la gendarmerie de Bondoufle, s’assurent de désinfecter leur véhicule. Une fois leurs gants mis, les voilà prêts. La troisième semaine de confinement étant entamée, les hommes en bleu estiment que nul n’est censé ignorer la loi. « Au début, nous étions plus dans un phase de pédagogie, à présent on est plutôt sur de la répression », fait savoir le chef Dompnier. Attestation et pièce d’identité sont à présenter lors des contrôles. Sur cette circonscription, qui comprend les communes de Bondoufle, Lisses, Fleury-Mérogis, Echarcon et Vert-le-Grand, ils sont une trentaine d’agents à veiller, de 8h à 4h du matin, au respect des lois mises en place dans la crise sanitaire du Covid-19.

Les patrouilles sont fixes, comme par exemple près d’un rond-point. Pendant quinze minutes, les gendarmes arrêtent toutes les voitures et vérifient les attestations de déplacement dérogatoire. « On ne reste pas plus longtemps car on est vite repéré sur les applications de navigation », note le chef Dompnier. Ou mobiles, comme par exemple dans les parcs ; qui sont de moins en moins fréquentés grâce à leur présence. Lundi 30 mars, une dizaine de véhicules a été contrôlée, tous les usagers étaient en règle. Même si certains n’avaient pas parfaitement remplis leurs attestations, force est de constater que ceux qui prennent la route jouent le jeu. La seule limite du dispositif constatée par les gendarmes est le degré de véracité des déclarations. « Nous n’avons pas le droit de contrôler le véhicule. Donc si une personne nous dit qu’elle est allée faire les courses, nous ne pouvons que la croire », note le chef Dompnier. Idem pour l’adresse indiquée sur l’attestation, impossible de la vérifier… A moins que chacun présente un justificatif de domicile, ce qui n’est pas encore prévu par le gouvernement.

Mélina Fritsch