Essonne : A la Maison du Coudray se tourne un film pas...

Essonne : A la Maison du Coudray se tourne un film pas comme les autres

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Les stars du jour : Isabelle (à gauche) et Patrice (au bar).

Fin mars, les résidents atteints de troubles psychiques de la Maison du Coudray devraient sortir un court-métrage. Le tournage est réalisé avec l’aide de l’association Baka, spécialisé dans la réalisation de court-métrage avec les publics différents. 

« C’est bon pour le son, et pour la caméra ?« , demandait Lou Cezon, qui travaille dans le cinéma. Jeudi 18 février, la Maison du Coudray, centre d’hébergement pour personnes atteintes de troubles psychiques, était en plein tournage. Pendant deux heures, l’association Baka était sur les lieux pour tourner la scène du barman. Le tournage, organisé sur trois mois, est réalisé avec la participation active des résidents.

« C’est la première fois que je vois un projet aussi fédérateur. Sur nos 20 résidents, 14 participent« , notait Arnaud Grand, directeur de la structure. Le projet en question est la réalisation d’un court métrage d’une dizaine de minutes débuté fin janvier. « On a défini le thème et le scénario avec eux. On ne se doutait pas d’à quel point ils allaient être dedans. On est agréablement surpris« , explique Jason Derancourt de l’association Baka. Jeudi 18 février, ce sont Patrice, Thierry et Isabelle qui étaient les stars du jour. Dans cette histoire autour du « syndrome de la page blanche, dans laquelle l’auteur se réveille chaque jour dans la peau d’un résident« , chacun avait respectivement le rôle de serveur, musicien et cliente. « C’est un peu fatiguant, il ne faut pas se tromper. Sinon on recommence, a commenté Isabelle qui passera pour la première fois à l’écran. J’avais un peu le trac au début mais maintenant ça va. »

Acteurs du projet, les résidents peuvent aussi passer derrière la caméra. A l’instar de Vianney, qui gérait le son. « Il se débrouille super bien. On lui a expliqué comment faire au début, a encouragé Jason. Et c’est un parti pris, si le son n’est pas parfait, et bien tant pis. L’important pour nous et pour eux est qu’ils participent. »

Des résidents acteurs du début à la fin

Après une vingtaine de séances, la fin du tournage est prévu pour le mois de mars. 2 000 euros ont été investis pour ce projet qui a « redonné un second souffle aux résidents qui étaient en manque d’activité en cette période de crise sanitaire« , a fait remarquer le directeur. Concernant le devenir du film, à savoir s’il prendra la direction des festivals dédiés ou celles de l’écran du cinéma corbeil-essonnois l’Arcel, libre choix aux résidents.