Essonne : Renoué, une marque qui permet de réconcilier convictions et consommation

Essonne : Renoué, une marque qui permet de réconcilier convictions et consommation

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Vide poche ou cache pot, Hélène Salaün propose des produits multifonctions. ©HélèneSalaün

Hélène Salaün est une Palaisienne de 24 ans. Ancienne styliste, elle a décidé de rompre son contrat avec l’industrie textile pour se lancer dans l’entreprenariat. Conquise par le zéro déchet, la jeune femme, via sa marque Renoué, propose les produits nécessaires à ce mode de vie plus respectueux de l’environnement. 

Question du Républicain de l’Essonne : « Comment avez-vous eu l’idée de créer votre propre marque ?

Réponse d’Hélène Salaün : Quand j’étais styliste, j’ai pu travailler avec deux boîtes qui produisaient des imprimés. C’est suite à ces emplois dans le textile que j’ai pu voir les dérives. Il y a certes une volonté de Made in France, mais il y a énormément de chutes de tissus jetées et non valorisées. Ayant un mode de vie avec une démarque écologique, je me suis demandée quelle était ma place dans tout cela. Je me suis donc dit que la meilleure chose à faire était d’associer les chutes perdues avec mes convictions écologiques. D’où le nom de la marque, Renoué… 

L. R. : Quand et comment avez-vous lancé votre marque ?

H. S. : J’ai lancé ma marque il y a un an. En partie grâce aux chutes de tissu que j’ai pu collectées pendant que je travaillais ; c’est tout à fait légal sinon elles finissaient à la poubelle. Si j’ai besoin d’acheter du tissu, c’est uniquement de seconde main. Pendant deux mois, octobre et novembre 2019, j’ai travaillé sur le nom de la marque, le logo et site internet pour faire découvrir mon univers. C’est au marché de Noël de Palaiseau que j’ai pu proposer mes produits physiquement pour la première fois. En février, j’ai ensuite créée un profil sur le site de créateurs Etsy, afin d’avoir une visibilité internationale. J’ai également beaucoup utilisé les réseaux sociaux. 

L. R. : Quels articles vendez-vous ?

H. S. : Pour les articles que je propose, j’ai simplement suivi mon expérience avec le zéro déchet. J’ai donc choisi les produits nécessaires pour les personnes souhaitant adopter cette logique. Si quelqu’un souhaite faire ses courses dans les épiceries en vrac, je propose des sacs. Pour amener sa gamelle le midi au travail, il y a les sacs bento. Pour remplacer le sopalin quand on fait la cuisine, il y a les lingettes réutilisables. Pour substituer aux cotons de démaquillage, il y a les lingettes démaquillantes personnalisables… 

L. R. : Quelles valeurs cherchez-vous à véhiculer ?

H. S. : L’idée est de remplacer le jetable par le durable. Par exemple, avec les Furoshiki en tissus recyclés. Au Japon, ils utilisent cela pour remplacer le papier cadeau. Joli, cet objet peut servir dans le cadeau mais il peut aussi être un cadeau à offrir en lui-même. J’ai beaucoup de produits multifonctions, c’est une richesse. On a tous nos petites pratiques, chacun utilise les produits comme il le souhaite. 

L. R. : Avez-vous des nouveaux produits à venir ?

H. S. : Tout à fait ! Avec la crise sanitaire, j’ai de nouvelles demandes de la part de mes clients. Notamment pour des sacs qui serviraient à ranger les masques. »