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Jugé pour voir tenté de s’enfuir de garde à vue, il explique avoir voulu « prendre l’air »

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L'homme a été jugé au tribunal d'Evry. © photo d'illustration

Khalid E. a été condamné à huit mois de prison dont quatre assortis d’un sursis pour avoir, entre autres, tenté de s’échapper du commissariat de Draveil alors qu’il était en garde à vue.

La claustrophobie dont il souffre l’aurait incité à courir vers une fenêtre du commissariat de Draveil, afin de simplement « prendre l’air ». Face à un président du tribunal médusé, Khalid E. n’en démord pas. Jugé sous le régime de la comparution immédiate par le tribunal correctionnel d’Evry, lundi 27 mars, le prévenu martèle encore et toujours que, le 25 février dernier, alors qu’il était en garde à vue, arrêté quelques heures plus tôt pour conduite sans permis et refus d’obtempérer, il a « paniqué », et s’est senti « mal à cause de l’enfermement ».

Alors, il s’est dirigé vers la fenêtre pour respirer un peu, dit-il, affirmant : « Je ne supporte pas la garde à vue. » Dans la salle d’audience, c’est la stupéfaction. Dans le box des prévenus, le papa de deux enfants alterne les moments d’agacement et de totale léthargie. « On vous a donné des médicaments avant de venir ? », demande alors le président. Face à la réponse négative de Khalid E., le président décide d’en revenir au fait. D’abord, vers 10h30 du matin, le lundi 25 février, Khalid E. est arrêté par des agents de police. Eux, expliquent qu’une course poursuite a eu lieu.

« Ils ont voulu me faucher »

De son côté, le prévenu relate simplement qu’il a vu la voiture des policiers lui foncer dessus alors qu’il était dans un cul-de-sac : « J’ai failli perdre mes jambes, ils ont voulu me faucher alors oui, j’ai fui. » Finalement, l’homme est interpellé quelques mètres plus loin et conduit au commissariat de Draveil. Là, les agents font d’abord face à un homme qui semble plutôt enclin à discuter, rapporte une des policières présentes lors des faits. « Peut-être est-ce au moment où on lui a appris qu’il allait être déféré le lendemain, qu’il a changé de comportement », questionne la policière qui a reçu un coup de tête lorsque le prévenu tentait de s’échapper par la fenêtre.

C’est au moment où le trentenaire a été autorisé à boire un verre d’eau qu’il s’est mis à courir. « La fenêtre était coulissante et fait plus d’un mètre, bien sûr qu’il pouvait partir par là », ajoute l’agent. Au total, trois agents ont été nécessaires afin de contrôler le prévenu. Un autre a hérité de sept jours d’ITT. En fin d’audience, le prévenu reconnaîtra finalement être l’auteur de ces coups, involontaires dit-il. « Je me suis débattu et j’ai dû les frapper », accepte-t-il. L’homme a été condamné à huit mois de prison donc quatre avec sursis, une obligation de soins et une indemnisation des victimes.