Rugby : Orsay compromet ses chances

Battus ce dimanche à domicile par Rennes (23-25), les Orcéens devront s’imposer en Bretagne la semaine prochaine s’ils veulent décrocher leur ticket pour la Fédérale 1.

Baptiste Fleureau avait la victoire de son équipe au bout du pied mais l’arrière-buteur du CA Orsay RC a vu sa pénalité passer à droite des poteaux rennais dans les arrêts de jeu, laissant les Bretons repartir du stade de la Peupleraie avec un précieux succès (23-25) avant le 8e de finale retour de Fédérale 2 la semaine prochaine en Ille-et-Vilaine. « Il n’y aura pas de calcul à faire, il faudra gagner là-bas », commente un Ivan Dury, forcément déçu de l’issue de la rencontre que ses joueurs avaient parfaitement entamée grâce à un essai de Rodrigues dans le premier quart d’heure (10-3, 13e). Une pénalité et un drop de Forgue permettent aux visiteurs de revenir à hauteur des Orcéens avant que Michelet n’inscrive un deuxième essai « casquette ». Sur une passe au pied de Fleureau, le rebond trompe Forgue. Michelet n’en demandait pas tant et aplatit dans l’en-but (17-9, 36e).

Mais les Bretons recollent au score trois minutes plus tard sur un essai de François, accordé par l’arbitre après avoir consulté son assistant (17-16, 39e). Une décision pas vraiment du goût d’Ivan Dury. « Le joueur rennais avait clairement touché le poteau de touche sur le plaquage d’Anon, peste le co-entraîneur orcéen, qui aurait bien aimé la même mansuétude à l’issue du gros temps fort de son équipe en deuxième période (57e). Pouplot franchit également la ligne mais l’arbitre refuse l’essai car il y avait une main sur le ballon apparemment. » Une action initiée par Rodrigues de ses 22 mètres. Après avoir récupéré un ballon, l’ailier essonnien tape à suivre pour lui même avant un relais avec Diemer qui bute à un mètre de la ligne adverse. Quelques minutes plus tôt, c’est Bendjelloul qui gâchait un ballon de Girardeau qui avait réussi à percer la défense bretonne (49e). Et en fin de match, Navarro se faisait rattraper par le short sans pouvoir assurer sa passe à un partenaire (76e). Trois occasions qui auraient pu tout changer si Orsay les avait concrétisées. « On a été agressifs comme les coachs nous l’avaient demandé mais on manqué de réalisme », regrette Marko Gvozdenovic. Au contraire des Bretons qui ont fait mouche quasiment à chaque incursion dans le camp essonnien. « Je tire mon chapeau aux joueurs qui ont montré beaucoup de cœur et de vaillance face à une équipe de Rennes avec une grosse densité physique qui nous a mis à rude épreuve », analyse Ivan Dury. Une formation bretonne qui n’avait rien avoir avec celle que les Tangos avaient éliminée en 16es de finale l’an dernier (15-16 et 12-6).

Malgré la situation qui n’est pas en leur faveur avant le match retour, les Orcéens ont loin d’avoir abdiqué. « Ça reste du 50/50. On n’aura rien à perdre », estime Marko Gvodenovic qui, comme tous ses partenaires, aimerait bien offrir un quart de finale à Alexandre Girardeau — qui disputait dimanche son dernier match au stade de la Peupleraie — avant son départ pour Bellegarde (Ain) la saison prochaine.

Aymeric Fourel 

Orsay – Rennes : 23-25 (17-16). Arbitre : M. Paris (comité du Lyonnais).

Les points. Pour Orsay : 2E Rodrigues (13e), Michelet (36e) ; 2T et 3P (3e, 51e, 61e) : Fleureau. Pour Rennes : 1E François (39e) ; 1T, 2D (33e, 79e) et 4P (9e, 16e, 45e, 65e) : Forgue.

Carton blanc : Lebicaut (60e) à Rennes.

• L’équipe d’Orsay : Fleureau – Michelet, Diemer, Rodrigues, Picot Mimpfoundi – (o) Ros, (m) Girardeau – Pouplot (cap.), Gvozdenovic, Da Silva – Puech, Pennec – Loison, Cousin, Wehrli. Son entrés en jeu : A. Anon, Thion, Bendjelloul, De Gennes, Aparicio, Casteignau, Navarro. Entr. : Dury, Kaltenbach et Riquel.