Fusillé il y a 104 ans, reconnu aujourd’hui à Saint-Germain-lès-Arpajon

Fusillé il y a 104 ans, reconnu aujourd’hui à Saint-Germain-lès-Arpajon

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La plaque a été dévoilée ce lundi 11 novembre.

Le nom de Jules Alphonse Thierry, Germinois fusillé pour l’Exemple lors de la Première Guerre mondiale, figure désormais sur le monument aux Morts.

Le 11 novembre 2018, Saint-Germain-lès-Arpajon dévoilait une plaque pour saluer le courage et l’importance des femmes pendant la Guerre. Un an plus tard, un nouveau nom a été apposé sur le monument aux Morts : celui de Jules Alphonse Thierry, fusillé pour l’Exemple le 25 avril 1915. « Né à Saint-Germain-lès-Arpajon le 12 septembre 1892, il n’a à ce jour pas été réhabilité et son nom ne figure nulle part, sur aucun monument. Il est temps de réparer ce manque », assure Norbert Santin, maire, lors de la cérémonie commémorative.

Plaidoyer pour la réhabilitation

La municipalité a fait de la reconnaissance du rôle de chaque Français pendant les guerres un combat. En avril dernier, les élus germinois participaient à Chauny (Aisne) à l’inauguration du monument en l’honneur des 639 fusillés pour l’Exemple. Puis le mardi 5 novembre, une soirée-débat était organisée à l’espace Olympe de Gouges autour du film « Le Pantalon » qui revient sur l’histoire d’un autre fusillé pour l’Exemple, Lucien Bersot. «Nous avons ainsi pu nous interroger sur les raisons qui ont poussé certains, comme Lucien Bersot, à désobéir et à se retrouver devant un peloton d’exécution, reprend Norbert Santin. Ces fusillés étaient-ils responsables ? N’y avait-il pas de circonstances atténuantes ? Qu’aurions-nous fait à leur place ? »

Françoise Rousseau rappelle que la Fédération de la Libre Pensée dont elle est trésorière en Essonne, tout comme les associations de la Ligue des Droits de l’Homme, « n’a eu de cesse d’intervenir auprès des autorités de l’Etat pour que soient réhabilités collectivement les 639 fusillés pour l’Exemple, morts pour la France et par la France. En plus de subir l’opprobre général, il faut savoir que les veuves de ces soldats ne touchaient aucune indemnisation, et que leurs enfants étaient privés du statut de pupille de la Nation. C’était pour elles la triple peine. »

Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 14 novembre.