Michaël Cesaratto, dans les coulisses de l’Histoire

Michaël Cesaratto, dans les coulisses de l’Histoire

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Il fait partie des hommes de l’ombre, des petites mains gantées qui étiquettent et conservent précieusement les trésors d’antan. Incollable sur l’histoire de France, Michaël Cesaratto travaille au cœur des Invalides en tant que responsable des collections médiévales au musée de l’Armée.

Bien qu’il connaisse chaque recoin comme sa poche, il ouvre encore de grands yeux brillants en pénétrant dans l’aile ouest des Invalides. Et plus précisément dans la somptueuse salle du rez-de-chaussée, qui accueillait auparavant le réfectoire des pensionnaires de guerre. Car si ce monument historique construit sous Napoléon a connu de nombreuses fonctions – hôpital puis musée de l’artillerie en 1895 – il est avant tout un refuge pour les anciens soldats dont certains sont encore logés et soignés sur place. « Cette cour pavée était très hygiénique pour l’époque et, regarde ici, ils avaient déjà l’eau courante », détaille Michaël Cesaratto, responsable des collections médiévales au sein du département de l’Ancien régime du musée de l’Armée, en désignant les robinets installés à gauche des immenses portes. Derrière se cache « la plus belle salle du musée », lance-t-il dans un sourire. Une pièce immense où sont entreposés tous les objets du cabinet de la couronne, c’est-à-dire la collection des souverains. Et le Castelvirois est incollable sur chacune des pièces exposées : des dagues, des armures, des épées… des trésors que le monde entier nous envie. Et qu’il a la chance de manipuler ! « C’est vrai que c’est assez incroyable de pouvoir toucher de tels objets. Quand on sait qu’ils ont appartenu à telle ou telle personne, on se sent tout petit. Mais ça rend l’histoire encore plus concrète car c’est fou de se dire que Catherine de Médicis a été en possession de ça », raconte-t-il en se remémorant une dague ayant appartenu à l’ancienne reine de France.

Des voyages dans le monde entier

Mais parmi toute la collection, une pièce a fait chavirer son cœur. Il s’agit de l’armure équestre de François 1er, malheureusement non-visible pour l’instant car prêtée dans le cadre d’une exposition à Abu Dhabi (il retourne la chercher le 4 juin). « Elle est tout simplement incroyable ! Le travail est minutieux, l’armure recèle de symboles et de magnifiques dorures. Nous l’avons entièrement contrôlée lorsque nous l’avons acheminée là-bas. Il a fallu la démonter entièrement, vérifier chaque composant, l’emballer dans du papier de soie et tout recommencer une fois sur place. Ce sont des pièces fragiles qu’il faut manipuler avec soin. Nous les lavons régulièrement et nous vérifions les cuirs pour éviter qu’ils ne cassent. D’ailleurs, on ne voyage jamais sans une bobine de fil de pêche ! », s’amuse Michaël.

Pour lire l’intégralité de cet article, c’est par ici. Ou dans notre édition papier du jeudi 25 mai.