Le maire de Dannemois constate un dépôt sauvage et se fait renverser

Le maire de Dannemois constate un dépôt sauvage et se fait renverser

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Lundi 23 septembre en fin de matinée, Fabien Kees, maire de Dannemois, a été agressé par un automobiliste. Il venait de le surprendre en train d’effectuer un dépôt sauvage sur la D90 à Courances.

Fabien Kees ne manque pas une occasion de plaisanter. Pourtant, ce mardi 24 septembre, sa mine est grave quand il revient sur l’agression subie la veille à Courances, alors qu’il constatait un dépôt sauvage. Cet événement rappelle les causes de la mort du maire de Signes, Jean-Mathieu Michel, début août. « Hier vers 11 heures en partant pour la déchetterie de Milly-la-Forêt, je vois un individu qui faisait un dépôt sauvage sur la D90, se souvient-il. Je l’interpelle, il remet donc les sacs de laine de verre dans sa camionnette et j’appelle la gendarmerie et la maire de Courances. Mais en repartant, peut-être dans un moment de panique, il me renverse avec son véhicule. »

La photographie de la plaque d’immatriculation du véhicule permet aux forces de l’ordre de rapidement remonter jusqu’à cet individu. L’enquête reste en cours. Selon nos informations, il s’est rendu de lui-même et a été placé en garde à vue.

« Un coup de flippe »

Le maire de Dannemois s’en tire lui avec des contusions aux côtes, au coude et au poignet. Se retrouver nez-à-nez avec un individu qui effectue un dépôt sauvage, Fabien Kees y est habitué. Mais jamais la réaction des fautifs n’avait été aussi loin. « A trois heures du matin, cette nuit, j’avais encore les yeux comme ça, mime-t-il en se tenant les paupières. J’ai eu un coup de flippe, il a quand même remis la première vitesse avant de me mettre sur le capot en braquant ! Maintenant, la question est de savoir ce qu’on fait face à ce genre de situations. »

A l’issue du conseil communautaire mardi 24 septembre, les élus de la CC2V ont apporté leur soutien à leur homologue. Le sous-préfet d’arrondissement était également aux côtés de l’édile dannemoisien dans la foulée de l’incident. Comme de nombreux élus essonniens, François Durovray, président du Département, s’est joint à cet élan de solidarité.