Vigneux-sur-Seine : les professeurs dénoncent les violences récurrentes au collège Henri-Wallon

Vigneux-sur-Seine : les professeurs dénoncent les violences récurrentes au collège Henri-Wallon

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Les professeurs dénoncent le climat délétère dans leur établissement. ©S.N.

Après l’agression de la conseillère principale d’éducation jeudi 19 mai, les professeurs ont exercé leur droit de retrait.

La quarantaine de professeurs du collège Henri-Wallon de Vigneux-sur-Seine, mais aussi le personnel pédagogique, ont exercé leur droit de retrait vendredi 20 mai après l’agression de la conseillère principale d’éducation (CPE), jeudi 19 mai vers 18h. « Elle sortait de l’établissement quand elle a été agressée verbalement par un garçon extérieur à l’établissement, témoigne une professeur. S’il n’y avait pas eu l’intervention de deux personnes, cela aurait pu aller plus loin. »

La décision d’exercer leur droit de retrait – qui n’a pas été validé par l’inspection d’académique qui estime donc pour l’heure que les professeurs sont en grève sans préavis – a été prise dès qu’ils ont appris l’agression. Car les professeurs dénoncent depuis plusieurs semaines un climat très tendu au sein de l’établissement. « Une élève a été lynchée il y a un mois par plusieurs élèves, relate un autre enseignant. Elle a même perdu connaissance.» Un cas extrême qui est l’aboutissement d’un climat de violences, selon les professeurs et les parents d’élèves. « Il y a de plus en plus un phénomène de groupes, et des disputes qui se transforment en émeutes », relate un autre professeur.

Les représentants de la FCPE ont d’ailleurs rencontré, vendredi 20 mai, en fin de matinée le principal de l’établissement, afin de lui demander d’informer tous les parents d’élèves de la raison de cette cessation de travail des professeurs. « Il ne leur fera passer un mot que par le biais des élèves, alors que nous voulions qu’il les prévienne dès aujourd’hui », regrette l’un des représentants de parents d’élèves.

Contactée, la direction du collège n’a pas souhaité communiquer.

La CPE agressée devait porter plainte vendredi 20 mai dans la matinée.

2 COMMENTAIRES

  1. Que penser d’un collège où on se permet de déshabiller un autre élève en pleine cour, où l’on dénombre des bagarres plusieurs fois par jour, devant lequel on se retrouve pour se battre selon une différenciation raciale (blancs contre noirs…) ou pour détruire des abris bus, renverser des poubelles, où la seule façon qu’on a trouvé de calmer les élèves est l’autorisation des téléphones portables, la tolérance de la nourriture dans l’enceinte de l’etablissement, du maquillage, de vêtements, attitudes et paroles inadaptés. Triste spectacle que ces cris, rassemblements émeutiers… On se rappelle difficilement aujourd’hui de l’ordre qui y régnait il y a quelques années. Tout a changé. Les riverains n’en peuvent plus et désespèrent que leurs enfants soient condamnés à y aller…