Essonne : à Abbéville-la-Rivière, la Truite de l’Eclimont se transforme

Essonne : à Abbéville-la-Rivière, la Truite de l’Eclimont se transforme

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Les poissons sont désormais élevées et transformés à Abbéville-la-Rivière Photo © Le Républicain de l'Essonne).

Le nouveau laboratoire de transformation de la pisciculture de l’Eclimont a été inauguré ce dimanche 10 mars.

Depuis quatre générations, la famille Barberot vit en harmonie avec son environnement aux Sources de l’Eclimont. Aujourd’hui, une nouvelle étape a été franchie avec la création d’un laboratoire de transformation sur le site de la pisciculture, au hameau de Fontenette d’Abbéville-la-Rivière.

« La pisciculture a été créée en 1973 par mon père. En 1990 nous avons créé le parcours de pêche pour diversifier l’activité et aujourd’hui ce projet doit permettre à une quatrième génération de Barberot de travailler sur le site », a expliqué Pierre Barberot dimanche matin. Cette diversification doit permettre à son fils, Julien, de travailler et gagner sa vie, et ainsi perpétuer l’histoire familiale dans la vallée de l’Eclimont. Robert, Pierre et Julien étaient côte à côte pour ce dimanche historique.

La création de ce laboratoire de transformation était également un enjeu fort dans un contexte d’évolution de l’activité de la pisciculture. Jusque là, l’élevage permettait de vendre des poissons en vue du rempoissonnement de rivières et d’étangs pour la pratique de la pêche en tant que loisirs. « Hélas, cette activité se réduit de plus en plus », a rappelé Pierre Barberot. En se servant de la qualité de cet élevage connue et reconnue, c’est donc à la transformation que la famille s’attelle désormais.

Truite et saumon sont donc transformés par salaison et fumaison traditionnelle, ou en rillettes et veloutés avec plusieurs recettes disponibles. « Nous sommes déjà disponibles dans des commerces de bouche et des grandes tables parisiennes », a-t-il précisé. La truite est ainsi disponible au restaurant de la Tour Eiffel Madame Brasserie, sélectionnée par son chef Thierry Marx.

C’est un nouveau métier qu’il a fallu apprendre, et une série d’obstacles qu’il a fallu franchir pour concrétiser ce projet. « Pierre a monté ici un projet magnifique avec toute sa famille. Il a fait des difficultés une force. C’est plus qu’une diversification, c’est un changement de métier et aujourd’hui il attend les retours de tout le monde pour nourrir son développement », a insisté Marc Roze, du syndicat de la pisciculture de Normandie et d’Ile-de-France, qui a accompagné les Barberot sur ce projet.

« C’est un projet vertueux qui est mené avec la création de ce laboratoire de transformation. Ici, on travaille sur la nature, le biotope, et il ne faut pas se rater. La famille Barberot a toujours travaillé dans le respect du milieu naturel et elle va continuer à le faire. Pour le territoire, c’est aussi du développement économique qui se réalise », a insisté Guy Crosnier, président délégué à la Ruralité du Conseil départemental de l’Essonne.

Toute la journée, des portes ouvertes ont eu lieu et un marché du terroir avec la fine fleur des producteurs de l’Essonne était organisé permettant de mettre en valeur les produits de la Truite de l’Eclimont, mais également de tous ceux qui, comme les Barberot, vivent en symbiose avec leur territoire.

Robert, Pierre et Julien, trois générations de la famille Barberot, réunis (Photo © Le Républicain de l’Essonne).