Le Salon de l’Agriculture: un enjeu de développement pour les agriculteurs essonniens

Le Salon de l’Agriculture: un enjeu de développement pour les agriculteurs essonniens

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Les cressonnières de la Villa Paul, de la famille Barberot, représentaient la marque Cresson de Méréville en début de semaine.

Le Salon international de l’agriculture accueille le public jusqu’au dimanche 5 mars à la Porte de Versailles.

Parmi les exposants venus de toute la France, les producteurs essonniens sont aussi au rendez-vous. Au sein des 470  m2 du pavillon de la Région Ile-deFrance, l’Essonne est bien placée. Sur l’îlot départemental, tout au long de la semaine, une quinzaine de producteurs représentant des produits divers et variés, à déguster ou à utiliser au quotidien, y participent et s’y succéderont jusqu’à la fin du salon.

Pour les visiteurs, ce sera l’occasion de déguster ou de découvrir tout ce que le terroir essonnien a de savoir-faire. Du miel d’Apinest à Ballancourt-sur-Essonne, en passant par les confitures de La Corbeille à confitures d’Evry-Courcouronnes, les soupes et terrine d’Entre saveur et jardin de Boutigny-sur-Essonne, les truites de la Truite de l’Eclimont d’Abbéville-la-Rivière, et bien d’autres.

Aline Coutté des Cannelines d’Angerville participera au salon pour la première fois. «Je suis très contente de participer, mais c’est un peu un saut dans l’inconnu, je ne sais pas trop à quoi m’attendre », confie-t-elle. Pour sa présence sur le stand essonnien les mercredi 1er  et jeudi 2 mars, elle a préparé ses croquants et craquants, ainsi que ses fameux cannelés tous préparés sans conservateurs ni additifs et avec des ingrédients venus de fermes toutes proches. Elle les fera déguster aux visiteurs, mais aura surtout l’ambition de créer des contacts fructueux pour développer son activité. «J’espère pouvoir trouver des clients potentiels, et des débouchés autres que les particuliers et les marchés», confie celle qui commence à travailler avec des hôtels.

Faire connaître la marque Cresson de Méréville

En effet, au-delà de l’événement grand public, le salon international de l’agriculture est une plateforme formidable pour créer du réseau. Le salon est aussi un enjeu pour développer son image et communiquer. «C’était important pour nous d’être présents cette année pour mettre en lumière notre marque collective », confie Olivier Barberot, cressiculteur à Méréville et membre de l’association Cresson de Méréville qui se bat pour obtenir une indication géographique protégée (IGP).

Alors qu’il faut mettre sur la carte, sans jeu de mot, la marque du cresson de Méréville, le salon est l’endroit idéal. «C’est essentiel pour nous en terme d’image et de communication. Depuis ce matin, il y a énormément de monde sur le salon. Surtout, nous avons pu rencontrer des gens intéressés et intéressants et faire de beaux échanges», se félicitait Olivier Barberot ce lundi 27  février. Ajouter à cela un passage à la télévision pour faire parler du cresson, l’opération était déjà gagnante au bout de quelques heures.

Un enjeu de marque également important pour Millysens, la marque qui sera présente avec ses huiles essentielles, ses plantes aromatiques et médicinales en fin de semaine. Sur certaines productions qui ont moins de notoriété, le salon est aussi une opportunité pour présenter les produits.

C’est le cas de Ludovic Joiris de l’Huilerie de l’Orme Creux. «J’ai participé au salon de 2017 à 2020 et j’y reviens cette année. Le salon est un moment important pour se faire connaître, connaître nos produits, surtout dans un domaine comme la transformation du lin qui est très vaste », confie-t-il.

Expliquer le changement des méthodes de travail

Cette valeur pédagogique autour des produits et autour des méthodes est également un aspect essentiel du salon pour le producteur de Corbreuse. « Les échanges que nous avons avec le public lors du salon sont toujours très positifs. On me demande toujours si je suis en bio, je réponds alors que non, mais que je pratique l’agriculture de conservation des sols. C’est quand on explique ce qu’on fait, le changement de nos méthodes que l’on gagne la confiance des consommateurs et du public », estime Ludovic Joiris.

C’est ce qu’ils font tous, les frères Coutté de la Ferme des Frères d’Arme de Saint-Escobille, Olivier Schintgen de l’EARL du Bois Racine à Vert-leGrand, l’Enclos des Chevrettes de Villeneuve-sur-Auvers, ou Valérie Sil de la Ferme de Beaumont à Valpuiseaux, parler avec passion de leur travail et de leurs produits.

• L’îlot de l’Essonne est à retrouver dans le Pavillon de la région Ile-de-France Hall 7.1 allée K, stand 002. Le Salon international de l’agriculture est ouvert tous les jours de 9h à 19h jusqu’au dimanche 5 mars.

La Truite de l’Eclimont, d’Abbéville-la-Rivière.