Essonne : le coup de colère d’une infirmière

Essonne : le coup de colère d’une infirmière

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La crise liée à la pandémie du Coronavirus continue de s’étendre et pour Sophie*, infirmière dans un centre hospitalier de l’Essonne, le sentiment qui domine est celui de la colère. Pour elle, trop de personnes montrent le plus mauvais visage de la nature humaine dans ces circonstances où la solidarité devrait être reine.

« Nous nous sommes fait voler des masques FFP2, mis sous clés en vue du pic épidémique, par un personnel. Aucune considération pour les collègues et les malades qui, je vous rappelle sont tous en confinement dans leur chambre, où nous avons ordre d’aérer 10 minutes toutes les 4h, froid ou pas et, toutes les heures chez les covid fièvre à 40°c ou pas », confie Sophie.

Et alors que « nous sommes en quasi rupture de masques chirurgicaux à l’hôpital, je vois que dans ma résidence des jeunes proches d’un agent de chez nous, conduire avec ces masques. Ce qui ne sert à rien. Complètement idiot », s’agace-t-elle.

Situation stressante au travail, mais également à l’extérieur où Sophie a la sensation que la situation n’est pas prise au sérieux. « Je constate avec tristesse que ma propre famille ne respecte pas les consignes. Je leur ai donc rappeler les règles par SMS et leur ai demandé par amour pour moi des rester chez eux. Action qui à porté ses fruits le matin même », avoue-t-elle.

Et lorsqu’il faut sortir faire ses courses, nouveau coup de colère. « Je descends en centre-ville pour la première fois depuis 8 jours car je respecte  le confinement dans mon appartement sans balcon. Je prévois de faire mes courses de frais pour une semaine.
J’ai donc incendié une femme qui sort avec un FFP2 pour aller à la supérette.
Nos personnes âgées sous couvert d’aller chercher le pain sortent tous les jours voire plusieurs fois par jour. Les mêmes qui nous font la morale car on ne respecte rien et dans leur temps… », détaille-t-elle.

Alors qu’elle même n’a plus de contacts avec sa famille depuis 10 jours, les raisons d’être en colère sont nombreuses. « Aujourd’hui le français estime avoir des droits: il paye il a le droit, hé bien non messieurs dames, nous avons tous des devoirs et comme les gosses il est temps de les faire. Merci de comprendre que rester chez vous c est protéger des vie et écourter un confinement, lance-t-elle avant de conclure, et sinon venez faire notre travail ».

* Le prénom a été modifié