La députée de la 9e circonscription de l’Essonne s’est rendue à la Ferme Sapousse de Pussay alors que la loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur est en cours d’examen au Parlement. Lors de cette visite, Julie Ozenne a pu échanger avec Florent et Sylvie Sebban qui exploitent la ferme en maraîchage.
Lors de la visite de la parlementaire, plusieurs sujets ont été évoqués comme la réintroduction des néonicotinoïdes et la construction des retenues d’eau. Les exploitants de Pussay ont confié leurs inquiétudes à la parlementaire. Sur les produits phytosanitaires, « pour des paysans comme nous, le retour des néonicotinoïdes est une vraie contrainte…
Nous aurions un vrai problème de pollinisation : s’il y a moins d’insectes, cela a des répercussions sur la possibilité des fleurs d’être pollinisées… et donc des fruits d’apparaître. Cette loi est censée lever les contraintes au métier d’agriculteur, mais en ré-autorisant les néonicotinoïdes, il y a un risque de voir baisser notre production de poires, de pommes… et donc d’avoir un problème de revenus », a affirmé Florent Sebban. Il a aussi marqué son rejet sur les retenues d’eau, plus connues sous le nom de méga-bassines.

Pour la députée, cette visite a été l’occasion de voir le fonctionnement d’un modèle agricole alternatif, avec dix ruches, des serres, des rotations longues de leurs terres. Les deux agriculteurs ont également insisté sur la viabilité de leur ferme créée en 2011. « Le système est viable, car nous sommes en partenariat direct avec les associations pour le maintien de l’agriculture paysanne, ce qui finance toute la production et participe même à la vie de la ferme : les infrastructures agro-écologiques sur la ferme ont beaucoup été construites avec les gens », ont insisté les maraîchers.
Sans opposer les pratiques agricoles, ce qui a été mis en évidence, c’est la nécessité d’accompagner les agriculteurs à se passer des produits controversés en garantissant les revenus. Pour Julie Ozenne, cette visite a été l’occasion d’appeler à faire le choix de la santé et de l’intérêt général.